La mission se concentre sur l’étude des rainettes, animal de référence.
Deux ans et demi après le terrible accident nucléaire de Fukushima, une mission française va passer six semaines sur place pour réaliser une étude visant à déterminer l’impact de la catastrophe sur la faune et la flore. Les membres du Laboratoire d’écologie des hydrosystèmes naturels anthropisés (CNRS/Université Lyon 1/ENTPE), et du Service de recherche et d’expertise sur les risques environnementaux de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) vont s’intéresser à des amphibiens, plus précisément la rainette japonaise (Hyla japonica).
Celle-ci est considérée comme un modèle de référence pour ce type d’étude. Et cela tombe bien car elle est très répandue au Japon.
Les zones étudiées se situent à 40 et 100 km de la centrale, un vaste territoire à l’intérieur duquel la radioactivité présente des taux parfois très supérieurs aux valeurs seuils. Le travail de cette équipe française s’appuie sur la complémentarité des compétences : l’IRSN dispose des meilleurs outils pour les mesures de doses radioactives environnementales et internes, le LEHNA est spécialisé dans l’étude du comportement des rainettes vertes, très proches des rainettes japonaises.
L’analyse couplera donc les mesures et les observations pour conclure sur les conséquences environnementales du drame de Fukushima dans cette région.
Cette mission, financée dans le cadre du Défi NEEDS (Nucléaire énergie environnement déchet société) du CNRS, pourrait conduire à une reconsidération des normes de radioprotection actuelles.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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