« Plus vite, plus haut, plus fort », la devise olympique pousse les athlètes à se surpasser.
Mais jusqu’où pourront-ils aller ?
Le corps humain pourra-t-il repousser ses limites encore longtemps ?
Comment les innovations technologiques l’aideront à grappiller encore quelques précieux dixièmes de seconde ou de centimètres ?
Pour le savoir, l’IRMES (Institut de Recherche bioMédicale et d’Epidémiologie du Sport) a analysé l’ensemble des records du monde et des meilleures performances sportives depuis les premiers jeux olympiques en 1896.
Les chercheurs observent un ralentissement global des performances, voir même des scores inférieurs dans certaines disciplines. Et d’après eux, cette stagnation va perdurer.
Nouvelles technologies et dopage
D’après Geoffroy Berthelot, chercheur INSEP (Institut National des Sports et de l’Education Physique) à l’IRMES, « Sans l’apparition d’une nouvelle technologie sportive innovante, les performances ont peu de chances d’évoluer ».
En effet, cette étude met clairement en évidence deux facteurs principaux quant aux performances d’exception : la technologie et le dopage. Par exemple, concernant la natation, ces travaux montrent un pic de réussite en 2008 et 2009 lié aux combinaisons mises aux points par la NASA et des résultats moins bons en 2010 suite à l’interdiction de cette nouvelle technologie dans les bassins.
En lancer de poids, l’évolution des performances est quasi linéaire après la seconde guerre mondiale, avec un plateau atteint dans les années 80 puis une régression des performances.
On sait aujourd’hui, d’après les archives de la Stasi, qu’il existait tout simplement des protocoles de dopage. Les résultats sportifs, liés bien sûr à la morphologie et à l’entraînement du sportif, restent néanmoins très dépendants des innovations technologiques. A quand une médaille pour les ingénieurs ?
Une étude à découvrir en vidéo.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique