A la suite de son développement pour des raisons militaires, l’industrie du drone atteint le paysage civil avec un spectre d’applications important, décrit notamment dans un article de la revue Nature du 28 mai dernier, depuis le secours de victimes dans des environnements difficiles d’accès, jusqu’à la surveillance des champs agricoles afin d’augmenter les rendements, en passant par le vandalisme de rue, avec à titre d’exemple, le drone qui a peint un graffiti sur le plus grand panneau publicitaire de New-York. Un autre usage surprenant qui prendra forme dans un futur proche est la livraison de colis, en effet, Amazon développe son programme Prime Air afin d’envoyer des colis d’au moins quatre kilos à ses clients avec peu, voire pas de coûts.
L’augmentation du trafic aérien de ces objets volants nous mène à des situations inédites : le 26 mai dernier, à Marblehead dans le Massachusetts, un drone enregistrant une parade au cours de la fête nationale du « Memorial Day » s’est écrasé sur un spectateur, qui n’a finalement eu qu’une lésion mineure au cou. Même si l’incident n’a pas tourné au drame ce jour-là et que l’opérateur du drone s’en est sorti avec des excuses, le vide juridique et législatif quant à l’usage de ces objets autonomes, qui a été créé par le développement exponentiel de cette industrie, est mis en exergue.
Le Département du Transport américain (DOT ou Department of Transport) ainsi que l’Administration Fédérale de l’Aviation (FAA ou Federal Aviation Administration) ont néanmoins commencé à se pencher sur la question et ont proposé publiquement de nouvelles règles pour l’usage des drones, comprenant le vol de drones de jour uniquement par un opérateur placé à vue de l’engin piloté. D’autres propositions concernent des restrictions en termes de taille et de poids ainsi que l’idée d’une certification de l’opérateur, de même qu’un enregistrement de l’appareil auprès des pouvoirs publics. Le DOT et la FAA ont suggéré ces règles tout en essayant de ne pas décourager tout potentiel d’innovation technologique futur au sein de cette industrie florissante.
De manière intéressante, le Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering de l’université Harvard développe les RoboBees, de minuscules robots autonomes inspirés des abeilles, de taille comparable à celle d’une phalange de doigt humain, qui seraient capables dans un futur proche d’être utiles à de nombreuses applications militaires et civiles, comme celles décrites en début d’article, tout en ne risquant pas de blesser qui que ce soit lors de regroupements festifs !
Source : bulletins-electroniques
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