À cœur vaillant, rien d’impossible. Parmi les associations qui se donnent pour mission de « sauver la planète« , il y a l’OMPE fondée par Gil Emmanuel, ex-ingénieur IBM, en 2013. Elle ambitionne de devenir « bientôt n°1 en matière d’environnement et de protection animale« . Fantasque, Gil Emmanuel a candidaté à la succession de Nicolas Hulot au poste de Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire. Edouard Philippe lui a préféré François de Rugy.
Une barge et des drones sous-marins
Ne se laissant pas abattre, il lance un appel à financement pour son projet de récupération des plastiques dans les océans sur lequel il planche depuis six ans. La nouvelle star de l’OMPE s’appelle « Fischy« . Il s’agit d’un « poisson-drone » sous-marin de 8 mètres de long aspirant les déchets jusqu’à 80 m de profondeur. Il carbure à l’énergie solaire.
Le dispositif global est une barge, naviguant nuit et jour dans les gyres océaniques. Chaque barge possèderait une flotte de 100 drones reliés par radar et sonar. La cuve géante compresserait les plastiques qui seraient traités sur le continent.
« Tout est fait en interne, nous souhaitons maintenant réaliser le prototypage et essayons de toucher des investisseurs d’ici ou d’ailleurs, pour réunir a minima 250.000 euros, pour le premier « fischy« , précise Emmanuel Gil à Nice-Matin. Ensuite, avec une fabrication en série, chaque drone pourrait revenir à 75 -100.000 euros« . Le coût total du projet est évalué à 50 millions d’euros et créerait plus de 15.000 emplois directs et indirects, selon son fondateur. Ce dernier espère que le premier drone verra le jour d’ici deux ans.
Des vétérinaires à bord
Lorsqu’il est question de nettoyage de plastiques océaniques, il faut prendre en considération la vie marine. En effet, des animaux sont enchevêtrés dans du plastique, d’autres vivent à la surface des plastiques. L’OMPE imagine installer une équipe de vétérinaires et de marins dans les barges pour soigner les animaux blessés.
Les projets de nettoyage se développent pour retirer les déchets flottants. Les plus médiatisés sont The Ocean Cleanup dans les gyres océaniques et The Sea Cleaners plus proche des côtes. Toutefois, les scientifiques estiment que moins d’1% de la pollution plastique océanique flotte. La grande majorité semble couler jusque dans les abysses. Malheusement, les flottes de drones ne pourront pas s’y rendre. Malgré l’appétence pour les projets de nettoyage, la réelle solution reste à terre, où il faut assurer la collecte de 100 % des plastiques en fin de vue en vue de leur recyclage prioritaire.
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