Le cabinet Altares a publié début juillet son observatoire des défaillances d’entreprises en France au 2e trimestre. Le pays engistre un « recul très sensible des défaillances d’entreprises dans la plupart des activités et des territoires, pour les PME comme pour les TPE », note Thierry Millon, Directeur des études Altares. Pour être exact, le nombre de jugements est passé de 14.026 au 2e trimestre 2016 à 12.925 en 2017. « L’amélioration s’accélère », juge l’étude d’Altares.
Dans le détail, 8.724 entreprises (- 9,8 %) ont été placées en liquidation judiciaires. 3.913 sont en redressement judiciaire (- 2,9 %) et 288 (- 12,2 %) sont en sauvegarde. Pour la première fois depuis 2012, les redressements judiciaires représentent plus de 30 % des jugements prononcés permettant d’envisager une solution de rebond par continuation ou cession. Une bonne nouvelle donc.
Par ailleurs, le nombre d’emplois encore menacés au 2e trimestre 2017 s’élève à 40.500, contre 61.900 en 2013 et 47.000 en 2016. Soit une baisse de 13,8% en un an. « Il s’agit du meilleur chiffre sur la décennie », observe Altares.
Quels régions et secteurs sont concernés ?
Les régions observant les meilleures dynamiques de reprise sont l’Île-de-France, la Normandie, la Bretagne et le Grand Est. La baisse du nombre de défaillances demeure très faible en Pays-de-la-Loire (-0,5%). À l’opposé, celles-ci augmentent à la Réunion (+20,3%), en Martinique (+5%) et en PACA (+5,3%).
Certains secteurs profitent de la reprise économique. Les défaillances d’entreprises baissent fortement dans le secteur de la construction (-17%), les services aux entreprises (-10%) et la restauration (-9%). Mais le tableau n’est pas blanc pour tout le monde. Certains secteurs restent fortement menacés. Notamment, les services de transport (+21%), la santé humaine (+49%), les professionnels de l’enseignement de la conduite (+85%) et les éleveurs (+55%).
Plus l’entreprise est petite, plus elle est vulnérable
Globalement, les défaillances reculent à un rythme proportionnel à la taille de l’entreprise. Les plus touchées sont toujours les plus petites : 9.397 entreprises de moins de 3 salariés sont concernées. La baisse est de 6,7%. Pour les TPE de 3 à 9 salariés, la baisse est de 11% (2.735 entreprises). Elle atteint 13% pour les PME de 10 à 49 salariés (727 entreprises) et même 35% pour celles de 50 à 99 salariés (36 entreprises). Seules les plus grandes sociétés, de plus de 100 salariés voient leurs défaillances augmenter de 11%. Mais elles ne sont que 30 concernées, soit 3 de plus qu’au 2e trimestre 2016.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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