Mitsubishi Chemical a développé une technologie permettant de vaporiser, à l'instar des bombes de peinture, des cellules photovoltaïques sur des supports tels que des bâtiments ou des châssis de voitures.
Ces cellules photovoltaïques pourraient en outre fonctionner sur les structures arrondies, comme par exemple sur les cheminées d’usines ou les murs anti-bruit encadrant les autoroutes, ainsi que sur des surfaces flexibles, comme les vêtements.
Ces nouvelles cellules photovoltaïques utilisent des composés de carbone, alors que la plupart des produits actuels utilisent du silicium cristallin emprisonné entre des couches de verre. Ces composés de carbone fonctionnent, une fois séchés et solidifiés, comme des semiconducteurs. Ils génèrent alors de l’électricité en réaction à la lumière.
De nombreux chercheurs essaient d’augmenter au maximum le rendement de la conversion d’électricité des cellules photovoltaïques en spray. Mitsubishi a ainsi développé le premier prototype au monde capable de convertir la lumière en électricité avec un rendement pratique de 10,1 % (un chercheur de l’Université du Texas travaillant sur un projet similaire estimait le seuil de viabilité commerciale à 10 % [1]). Même si ce niveau de conversion reste en deçà des 20 % obtenus par les cellules conventionnelles au silicium, il est comparable à celui des cellules photovoltaïques à couche mince qui sont elles déjà sur le marché. En revanche, les couches de cellules photovoltaïques « en bombe » mesurent moins d’un millimètre de large, à comparer aux cellules conventionnelles qui ont une largeur de plusieurs centimètres. Cette couche pèse donc plus de dix fois moins qu’un panneau à silicium cristallin de même taille.
Mitsubishi Chemical va travailler avec des fabricants automobiles afin de développer des cellules photovoltaïques qui permettront à une voiture électrique de rouler 10 kilomètres avec une charge de 2 heures. Le procédé de fabrication de ces cellules étant très simple, la production en série du produit ne devrait pas être un obstacle et permettrait de diviser par dix le coût actuel de fabrication.
L’entreprise souhaite commercialiser des produits basés sur cette technologie au printemps 2013, avec pour cibles principales les fabricants automobiles et les producteurs de matériaux de construction.
[1] Reportage de la National Science Foundation sur un projet de cellules photovoltaïques à vaporiser, 14/02/2011 (anglais) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/6EKGH
Source :
Asahi Shinbun, 19/07/2011 (japonais)
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67411.htm
À lire aussi :
Où en est le photovoltaïque à concentration en 2011 ?
« Lumiwatt », centre de test solaire photovoltaïque unique au monde
Photovoltaïque : toujours un problème de délai…
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE