Cultiver parmi des panneaux solaires des agaves permettrait de produire non seulement de l’électricité verte mais également des biocarburants. Et avec un bénéfice réciproque. C’est la conclusion de scientifiques de l’université Stanford qui viennent de publier les résultats de leurs recherches dans le journal Environmental Science & Technology.
Avec les biotechnologies actuelles, presque la totalité de la biomasse de l’agave, et d’autres plantes soigneusement sélectionnées, peut être convertie en éthanol cellulosique. Les scientifiques de Stanford ont réalisé une modélisation informatique de la co-production d’agave et d’électricité photovoltaïque en région désertique.
De l’eau partagée
Les centrales photovoltaïques ont l’énorme avantage, comparativement aux centrales solaires thermodynamiques, de consommer très peu d’eau douce pour produire de l’électricité. Juste de quoi ôter la poussière des panneaux afin qu’ils produisent avec une efficacité maximale.
L’eau, au lieu d’être perdue, arroserait les agaves poussant juste en dessous. Et les agaves recouvrant le sol diminueraient la quantité de poussières soulevées par le vent et salissant les panneaux PV. Une belle synergie.
L’ombre des panneaux PV permet d’envisager l’installation de ces centrales symbiotiques bio-solaires au niveau de régions particulièrement arides.
« Cette approche serait particulièrement pertinente pour des régions comme le sud-ouest des USA » a déclaré Sujith Ravi qui réalise un post-Doc sous la houlette des professeurs David Lobell et Chris Field du Stanford Woods Institute for the Environment.
« Cela peut être un système gagant-gagnant » ajoute le chercheur . « L’eau est très limitée dans de très nombreuses régions du monde et cette resource va devenir une véritable contrainte dans le future. Cette approche permet de produire en même temps de produire de l’énergie et de faire de cultiver, avec la même eau. »
L’agave, appelée maguey au Mexique, est une plante qui était au cœur de la religion mésoaméricaine compte-tenu de sa capacité à croître dans des milieux très pauvres en eau douce et à offrir une sève sucrée (aguamiel) permettant de produire différentes boissons alcoolisées, dont le Mezcal.
Les paysages de cultures d’agave de l’état de Jalisco au Mexique, célèbres dans le monde entier pour la production du Tequila, ont d’ailleurs été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Demain le Tequila sera peut-être solaire.
Par Olivier Daniélo
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En savoir plus :
Tradeoffs and Synergies between Biofuel Production and Large Solar Infrastructure in Deserts : http://pubs.acs.org/doi/
Et aussi dans les
ressources documentaires :
C est très bien mais je voulais savoir où trouver des batteries pas cher pour une installation de particulier
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