La navette spatiale américaine Atlantis a décollé sans encombre du Kennedy Space Center près de Cap Canaveral ce vendredi, emportant seulement quatre astronautes pour son tout dernier vol après 26 ans de carrière.
Malgré les craintes de tempêtes tropicales qui pesaient sur le Kennedy Space Center, près de Cap Canaveral en Floride, la navette spatiale américaine Atlantis a effectué son ultime décollage sans encombre, vendredi 8 juillet vers 11h30 heure locale. Le décollage a eu lieu avec trois minutes de retard, en raison d’un problème technique survenu à une trentaine de secondes du lancement. Près d’un million de personnes ont assisté au décollage de la navette, dont c’est la 33e et dernière mission, la première remontant à octobre 1985.
Détachement des propulseurs et du réservoir externe
Les deux propulseurs d’appoint assurant 80 % de la poussée au moment de l’ascension pour gagner l’orbite, se sont détachées sans incident pour échouer dans l’océan Atlantique, d’où elles seront repêchées. Le réservoir externe s’est aussi détaché sans causer la moindre difficulté.
Quatre astronautes
Atlantis n’emmène à son bord que quatre astronautes, le Capitaine Christopher J. Ferguson de l’US Navy ; le pilote Douglas G. Hurley des US Marines ; Sandra H. Magnus ; et Rex J. Walheim, colonel à la reraite de l’US Air Force, au lieu des six ou sept habituels puisqu’ aucune autre navette n’est disponible en cas d’avarie, mis à part les vaisseaux spatiaux russes Soyouz. Leur retour est prévu autour du 20 juillet.
Mission de ravitaillement
Les quatre astronautes emmènent à leur bord près de 4 tonnes de nourriture et de vêtements destinés au ravitaillement de la Station Spatiale Internationale (ISS), une pompe d’ammoniaque pour remplacer la pompe tombée en panne à bord de l’ISS, des pièces de rechange, ainsi qu’un mécanisme robotique nouveau et expérimental, dont la mission est d’assurer le plein en carburant des satellites. L’ensemble devrait permettre aux six astronautes présents en permanence à bord de la Station Spatiale de tenir une année en orbite. Rappelons que des débris ont frôlé l’ISS il y a un peu plus d’une semaine, obligeant les six astronautes à se réfugier dans les deux capsules Soyouz amarrées à la Station.
Mission test
La navette Atlantis emmène également à son bord 30 souris, à l’initiative du grand groupe bio-pharmaceutique belge UCB et du groupe américain Amgen, dans le but d’étudier la perte de masse osseuse lors d’un vol spatial. La moitié des souris recevra un anticorps, l’anti-sclérostine, tandis que l’autre moitié recevra un placébo.
Recyclage de l’urine
Un des quatre astronautes devra aussi essayer dans l’espace une poche filtrante permettant le recyclage de l’urine en eau potable, déjà utilisée notamment par l’armée américaine. Le test ne se fera pas avec de l’urine, mais avec un liquide similaire. Ce recyclage est déjà assuré par une machine à bord, jugée bien trop énergivore.
Les fusées au musée
Atlantis est la dernière navette opérationnelle restante, depuis les destructions des navettes Challenger et Columbia, et la mise au clou des navettes Discovery et Endeavour. Une page se tourne dans l’histoire de l’aérospatiale. Chacune de ces navettes sera exposée dans un musée.
Par Rahman Moonzur
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