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Dépollution en milieu insulaire du site d’une centrale thermique

Posté le par La rédaction dans Environnement

Pour obtenir une dépollution totale de la zone affectée, sur 15 m de profondeur, par une ancienne centrale thermique située sur une île, la société Biogénie a opté pour l’excavation de toutes les terres polluées jumelée à un traitement biologique par Biopile ex situ  

L’exploitation d’une centrale thermique implique inévitablement l’entreposage, la manutention et l’utilisation de quantités importantes d’hydrocarbures. Des fuites et des déversements accidentels survenus durant les 25 années d’exploitation de cette centrale de production d’énergie électrique ont occasionné une pollution des terres et de la nappe phréatique par du diesel, des huiles et du mazout.

Le site se trouvant sur une île, Biogenie a dû aménager spécifiquement tous ses équipements afin que ceux-ci puissent être transportés aisément et économiquement sur le site. La pollution des terres atteignant jusqu’à 15 m de profondeur, ainsi que la présence d’eau souterraine en abondance, ont été des défis supplémentaires qui ont dû et su être relevés.

Afin de pouvoir garantir la dépollution de la zone affectée, l’excavation de toutes les terres polluées jumelée à un traitement ex situ s’est avérée être la meilleure solution. Ainsi, la récupération des hydrocarbures en phase libre a été un succès grâce, notamment, à la procédure d’excavation qui a permis de libérer les hydrocarbures retenus dans les fractures du roc. Le site a été équipé d’un système de puits de pompage pour la récupération et le confinement des hydrocarbures en phase libre.

Biogenie a réalisé les travaux de démantèlement des infrastructures souterraines (fondations et tuyauterie), ainsi que l’excavation de 240.000 tonnes de terres. Tenant compte du temps alloué et du budget, le procédé de traitement par Biopile ex situ fut sélectionné : il a permis de traiter environ 83.000 tonnes de terres polluées afin de réduire la concentration des polluants à un seuil résidentiel.

Destiné au traitement des composés organiques comme les hydrocarbures, solvants, BTEX, HAP, PCB, phénols et solvants organo-halogénés, le procédé de Biopile ex-situ aussi appelé Biotertre dynamique consiste à créer puis à maintenir des conditions favorables à une croissance rapide de bactéries endogènes qui, naturellement présentes dans le sol ou l’eau, ont la capacité de dégrader les contaminants organiques. Les terres excavées sont stockées sur des aires en enrobé armé sous forme de monticules et recouvertes d’une bâche perméable à l’air et à l’eau et lestée.

Un réseau de tuyaux intégrés dans la biopile aspire l’air dans les biopiles pour qu’il puisse se renouveler. Cet air est ensuite débarrassé de son humidité puis filtré par des biofiltres à charbon actif ou compost. Des analyses sont effectuées régulièrement toutes les une à deux semaines pour assurer des conditions optimales et accélérer la biodégradation, notamment en agissant sur des paramètres tels que les apports en oxygène et en nutriments,  et en contrôlant régulièrement les niveaux d’humidité, de pH et de température. Les eaux de lixiviation sont récupérées, stockées et traitées.

L’eau souterraine polluée a également été traitée sur le site conformément aux normes et, par la suite, rejetée dans l’égout municipal. 

Posté le par La rédaction


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