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Des déchets alimentaires pour produire du graphite et de l’hydrogène

Posté le 23 janvier 2017
par Sophie Hoguin
dans Chimie et Biotech

Des chercheurs ont réussi à transformer le biogaz issu de la fermentation de déchets alimentaires en graphite et en hydrogène. Validant la technologie du réacteur à plasma micro-ondes qui assure la transformation et ouvrant une alternative commerciale viable à l'approvisionnement en carbone fossile.

Le projet de recherche européen PlasCarb a tenu ses promesses en validant le process permettant de transformer des déchets alimentaires en graphite et en hydrogène. Le process est constitué de plusieurs étapes. “La première, bien maîtrisée est celle qui permet de transformer des déchets alimentaires en biogaz (méthane et dioxyde de carbone) dans un digesteur anaérobie. Ensuite, après une étape de purification, ce biogaz est passé dans un réacteur à plasma micro-ondes à basse température, le GasPlas, pour produire le graphite (que les chercheurs ont baptisé PlasCarbon renouvelable) et l’hydrogène”, explique Neville Slack, le coordinateur du projet au UK’s Center for Process Innovation (CPI).

Des perspectives intéressantes

Le pilote, fabriqué pendant le projet, a fonctionné pendant cinq semaines à l’été 2016. Il a permis de valider la technologie et de montrer que le graphite ainsi produit est de bonne qualité.

Le projet qui s’est officiellement achevé en novembre 2016 se poursuit néanmoins par des partenariats permettant de démontrer les applications possibles du PlasCarb (notamment via son utilisation sous forme de nanoparticules) et par la caractérisation plus précise de ses propriétés et de sa structure 3D. A ce jour, le PlasCarb a été testé avec succès dans des encres conductrices à base de nanoparticules égalant celles fabriquées avec des nanocarbones d’origine fossile et prouvant qu’il pouvait être une alternative à cet approvisionnement. Il a aussi été intégré dans des composites pour la reconstruction osseuse dont il améliore un certain nombre de propriétés et a fait l’objet d’une étude de marché pour remplacer du carbone traditionnel dans les batteries.

Sophie Hoguin


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