Un jour en haut de l’affiche, le lendemain déjà déclassé… Roadrunner, premier supercalculateur américain ayant dépassé la puissance de 1 pétaFLOPS (« Floating point Operations Per Second », opérations à virgule flottante par seconde), fierté en son temps du laboratoire national de Los Alamos – l’une des plus grandes institutions multidisciplinaires du monde, située au Nouveau-Mexique – a été mis à la retraite après seulement cinq ans de bons et loyaux services.
Cinq ans est bien un âge « canonique » pour les ordinateurs de ce niveau, allant presque encore corroborer les prédictions du cofondateur d’Intel, Gordon Earle Moore, connues sous le nom de lois de Moore, qui avait prédit en 1975 que le nombre de transistors des microprocesseurs sur une puce de silicium doublerait tous les deux ans.
Construit par le géant américain IBM, Roadrunner fut l’ordinateur le plus puissant au monde, de sa mise en route en juin 2008 jusqu’en novembre 2009, où il fut détrôné par le Jaguar de Cray Inc., et ses 1,75 petaFLOPS. Pour mieux mesurer l’obsolescence des supercalculateurs, il suffit de jeter un œil à Titan, nouveau champion de la catégorie depuis novembre 2012 et également construit par Clay Inc. pour le laboratoire national d’Oak Ridge, dans le Tennessee : Titan affiche sous le capot une vitesse de calcul de 17,59 pétaFLOPS, avec une vitesse de pointe atteignant les 27 pétaFLOPS.
Bien que le gros du travail de Roadrunner soit désormais terminé, les chercheurs de Los Alamos se sont donnés un mois pour effectuer des tests sur leur bécane et mieux comprendre le fonctionnement de la mémoire d’un supercalculateur, chose qu’ils n’ont jamais pu faire lorsqu’il fut en service.
Par Moonzur Rahman
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