Alors que l’industrie pétrolière utilise habituellement le gaz pour l’extraction de l’or noir dans leurs champs pétrolifères, l’entreprise américaine GlassPoint, basée à Fremont en Californie, a eu l’idée de le remplacer par de l’énergie solaire, énergie captée par une centrale solaire thermique pour le moins originale.
Ces centrales se composent le plus souvent de plusieurs rangées de miroirs orientables et pilotables, faisant face à la course du soleil et concentrant les rayons du soleil sur un seul et même foyer, contenant de l’eau qui se trouve alors échauffée jusqu’à former de la vapeur. C’est cette vapeur qui permet l’extraction du pétrole, vapeur qui est le plus souvent obtenue à l’aide des gaz naturels.
La centrale imaginée par GlassPoint, dont le projet pilote, encore modeste, vient de voir le jour en janvier dans le comté de Kern (Californie), région concentrant 85 % des 43 000 puits de l’état et représentant 10 % de la production nationale, a la forme d’une très grande serre, dont la structure sert de support à de légers miroirs (ils sont habituellement lourds pour pouvoir résister au vent et aux tempêtes). Elle est gardée sous une pression plus élevée que celle de l’atmosphère, empêchant la poussière de rentrer et de salir les miroirs, et un robot les nettoie tandis que l’eau usée est récoltée puis réutilisée.
Ce procédé reste moins cher que d’utiliser le gaz naturel, tout en bénéficiant d’un meilleur bilan carbone, d’après GlassPoint. La vapeur produite coute 25 % moins cher que l’utilisation du gaz, sachant qu’une partie du prix du pétrole est forcément liée au prix de son extraction. La centrale pilote ne permet pas encore de prendre toute la mesure de l’économie réalisée, ainsi que de la réduction de l’impact écologique de cette technique, mais elle laisse augurer de futurs bons résultats pour ses futures grandes sœurs, de taille moins modeste.
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