Depuis, un partenariat d’une durée de 18 mois a été signé entre la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem et le président de Microsoft France Alain Crozier, lundi 30 novembre. Avec cet accord, la firme de Redmond s’engage à faciliter la mise en place du Plan Numérique qui vise à « expérimenter de nouvelles formes d’enseignements et d’apprentissages grâce aux outils numériques et refonder l’école ». La phase de déploiement de ce plan est prévue pour la rentrée 2016.
Microsoft va investir 13 millions d’euros. Pour penser et développer les solutions qui permettront aux étudiants de se servir des applications (comme Office 365) sur leur équipement. Pour l’accompagnement et la formation aux nouvelles technologies du personnel enseignant (professeurs, chefs d’établissements…) et des acteurs du Plan Numérique en général. Pour l’initiation des élèves à la programmation et au codage, sur demande des enseignants. Pour participer à la mission que s’est fixée l’État d’outiller de tablette tactile tous les collégiens autour de 2018.
Tout cela, avec l’engagement que la vie privée et les données personnelles des élèves et des enseignants seront protégées. Une « Charte de confiance » serait actuellement en cours de rédaction.
La French Tech bénéficie du soutien de Microsoft
Les entreprises étrangères parient sur la France. L’écosystème numérique de la French Tech, et plus largement le potentiel sur ce sujet de la France, semble n’avoir jamais été autant attractif pour certains investisseurs étrangers puissants depuis un moment. Cette année, l’entreprise informatique américaine Cisco, spécialisée dans les réseaux, signait un partenariat avec l’état prévoyant une « coopération dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle aux métiers des réseaux numériques et un investissement dans les start-up de la French Tech à hauteur de 100 millions de dollars ». C’est maintenant au tour de Microsoft de renforcer son investissement auprès de la France avec une enveloppe de 70 millions d’euros consacrée aussi aux start-up de la French Tech, sur trois ans.
Comment se traduit cet accord ? Dix incubateurs et accélérateurs français – parmi les plus importants – comme le Numa (Paris), Axeleo (Lyon), Technowest (Bordeaux) ou encore l’Euratechnologies (Lille) profiteront d’un accompagnement commercial ainsi que des conseils liés à leur développement. Et dès la première année, 300 start-up se verront offrir la possibilité d’utiliser les solutions de cloud ou de big data proposées par Microsoft.
À qui profite ces investissements ?
Comme le disait Manuel Valls en février 2015 à l’occasion de l’accord avec Cisco, ces partenariats « constituent des opportunités de développement et des leviers de croissance, de compétitivité et d’emploi pour le Pays ». Pour Microsoft, en revanche, c’est un moyen de s’assurer que des jeunes pousses bercées à leurs produits continueront à s’en servir demain. Elle garde aussi de cette manière un oeil sur les talents français, en vue, potentiellement, de racheter les start-up qu’elle considère comme particulièrement prometteuses. Et il est vrai que les ingénieurs français sont très appréciés dans le monde.
La French Tech, qu’est-ce que c’est ?
Dirigée par David Monteau, la French Tech est avant tout une mission initiée par le Ministère de l’Économie. Son crédo : « Tous unis pour la croissance de nos start-up » résume parfaitement son ambition qui est de trouver des projets innovants, de les accompagner tout au long de leur réalisation, par la coordination des actions notamment, jusqu’à leur concrétisation.
Par Sébastien Tribot
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