Ce jeudi, c’est le jour du dépassement des ressources planétaires qui revient au niveau de 2019. À cette occasion, le Global Footprint Network lance, en partenariat avec Schneider Electric, les 100 Jours de Possibilité.
Aujourd’hui, c’est le fameux « jour du dépassement ». À compter de ce jeudi 29 juillet, l’humanité hypothèque sa planète. Alors que la pandémie avait retardé ce jour de trois semaines, au 22 août en 2020, il revient au niveau de 2019, calcule l’ONG américaine Global Footprint Network. Cette année, il faudrait donc 1,7 Terre pour répondre durablement aux besoins de la population mondiale.
100 Jours de Possibilité pour rééquilibrer la planète
Le Global Footprint Network, l’Agence écossaise de protection de l’environnement et Schneider Electric lancent ce jour 100 Days of Possibility (100 Jours de Possibilité) à l’approche de la COP26. Cette initiative présente des solutions éprouvées et reproductibles à grande échelle, dans tous les secteurs de l’économie et mobilisables par chaque pays, ville ou entreprise. Objectif : équilibrer l’empreinte écologique de l’humanité et les ressources biologiques que les écosystèmes naturels de la planète peuvent régénérer durablement de façon à faire reculer le jour du dépassement.
« Il nous faut accélérer de trois à cinq fois les initiatives pour réduire les émissions de CO2 en vue de respecter la trajectoire de 1,5°C de l’Accord de Paris », souligne Olivier Blum, directeur général stratégie & développement durable Schneider Electric, cité dans un communiqué. « Pour relever ce défi ensemble, il faut désormais se concentrer sur des actions concrètes ayant un impact à court terme, à savoir l’adoption des technologies et solutions numériques et électriques qui existent aujourd’hui. »
Comment calcule-t-on le jour du dépassement ?
« Le Jour du dépassement de la Terre marque la date à laquelle la demande de l’humanité en ressources et services écologiques au cours d’une année donnée dépasse ce que la Terre peut régénérer cette année-là », explique le Global Footprint Network sur son site officiel. Ce jour, l’empreinte écologique des activités humaines, c’est-à-dire les surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population, dépasse la biocapacité annuelle de la Terre, c’est-à-dire la capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l’Homme.
Pour faire ce calcul, l’organisme se base sur les comptes nationaux d’empreinte et de biocapacité disponibles et évalue la tendance à l’année en cours. Elle inclut également les données plus récentes provenant de sources réputées. Ainsi, en combinant les données de l’agence internationale de l’énergie (AIE) sur les émissions et les données les plus récentes du Global Carbon Project, l’équipe de recherche conclut à une augmentation de 6,6 % de l’empreinte écologique mondiale par rapport à 2020. L’AIE estime en effet que les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie devraient largement rebondir cette année. Le deuxième changement le plus notable concerne l’effet de la déforestation et de la dégradation de l’Amazonie sur la biocapacité forestière mondiale. L’équipe de recherche estime en effet une diminution de 0,5 % de la biocapacité forestière mondiale.
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