A l'occasion de la COP 21, des oeuvres d'art dénonçant la crise climatique fleurissent dans les rues de la capitale. Les artistes dénoncent la fonte des glaces, la crise de la biodiversité, la pollution de l'eau... Promenade dans Paris à travers 8 oeuvres monumentales présentées gratuitement.
- Le lac du Parc Montsouris (XIVe) présente une oeuvre singuière. « Where the Tides Ebb and Flow » de l’artiste Pedro Marzorati : 30 bustes bleus immergés sur 150 mètres dépassent progressivement des eaux.
Regardant dans la même direction, ils dénoncent poétiquement une triste réalité : la montée progressive des eaux menace des populations de plus en plus larges. Jusqu’au 15 décembre.
- La Cité internationale (XIVe) expose dans sa Cours D’honneur « Unbearable » de l’artiste danois Jens GALSCHIØT, en partenariat avec le WWF.
La sculpture, représentant un ours polaire empalé sur la courbe d’évolution de la concentration atmosphérique de CO2, depuis l’ère préindustrielle à nos jours, mesure 10,5 mètres de long sur 6 mètres de haut. Une manière dure de dénoncer l’impact des changement climatiques sur la biodiversité.Jusqu’au 5 janvier 2016.
- La Place du Panthéon (IVe) accueille «Ice Watch» de l’artiste danois Olafur Eliasson, une horloge composée de 12 blocs de glaces provenant d’un fjord du Groënland.
Ces blocs pesant initialement près de 10 tonnes, fonderont jusqu’à disparaître, le temps des négociations climatiques de la COP21. Une belle façon de rappeler que les décisions doivent être prises rapidement ! Exposition jusqu’à la fonte totale.
- Le parvis de la gare du Nord (Xe) présente un immeuble haussmannien semblant se liquéfier peu à peu.
La « Maison de fond » de l’artiste argentin Leandro Erlich interpelle sur la dégradation de l’habitat dû au réchauffement climatique. A quoi ressembleront les maisons de nos enfants?
- Le parvis de la gare du Nord (Xe) accueille également l’oeuvre « Angel Bear » du sculpteur français Richard Texier.
Un ours ailé haut de 7,5 mètres qui semble prêt à s’envoler loin de notre Terre pour survivre. Ne pouvant s’adapter au réchauffement climatique, il est le porte-parole des espèces en voie de disparition.
- Face à la Géode, le canal de l’Ourq (XIXe) présente « L’eau qui dort » de Michel Pinsky.
Vélo, caddie, frigidaire, panneaux… 40 déchets récupérés dans le fond des eaux parisiennes sont exposées à la surface. Cette oeuvre invite les passants à s’interroger sur la pollution et les conséquences d’un geste banal, celui de jeter. Jusqu’au 3 janvier 2016.
- Entre le Pont des Invalides et celui de l’Alma, le Port du Gros Caillou (VIIe) accueille la baleine bleue de l’association Un cadeau pour la Terre.
Avec ses 33,6 m de longueur, elle symbolise l’érosion de la biodiversité. Depuis un siècle, 95% des baleines bleues ont disparu. Jusqu’au 11 décembre, de 9h à 18h.
- Chaque soir, la Tour Eiffel s’illumine en vert !
En plus, grâce à l’application «One Heart One tree» imaginée par l’artiste belgo-tunisienne Naziha Mestaoui, vous pouvez acheter un arbre qui sera planté dans l’un des 6 lieux proposés. Vous pouvez ensuite le voir grandir virtuellement sur les parois de la Tour Eiffel, accompagné d’un mot choisi.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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