La consommation électrique française est à la baisse. Sans prise en compte des effets météorologiques et calendaires, la consommation brute du 9 octobre au 6 novembre a baissé de 12,9 % par rapport à la même période sur 2014-2019, hors crise sanitaire. Sur ces quatre semaines, la puissance appelée varie cette année entre 36,3 gigawatts (GW) et 47,8 GW contre 40 à 63,4 GW pré-covid.
« Cette forte baisse de la consommation brute est entre autres la conséquence de la vague de chaleur inédite observée au mois d’octobre et des effets observés en particulier sur le secteur industriel », assure RTE. Les températures plus douces réduisent notamment les besoins électriques pour chauffer les bâtiments tertiaires et résidentiels.
La baisse de la consommation électrique s’accentue
Ramenée aux températures normales de saison, RTE met en avant une baisse structurelle de 6,8 % sur la période par rapport aux années précédentes. Elle atteint même 7,6 % sur la semaine du 31 octobre au 6 novembre. Sur cette semaine, la puissance appelée varie de 42,8 GW à 51,9 GW, contre 45,3 à 58,7 GW sur la même semaine pré-covid.
« La baisse de la consommation d’électricité est essentiellement portée par l’industrie dans un contexte de hausse des prix de l’électricité, analyse RTE. La grande industrie affiche une baisse de consommation similaire à celle de la semaine précédente : l’effet baissier au niveau national s’accentue du fait de la contribution d’autres secteurs (résidentiel, tertiaire et industrie diffuse). »
Suivre les effets du plan de sobriété
RTE suivra durant tout l’hiver les effets du plan de sobriété énergétique sur les consommations électriques. Présenté le 6 octobre, le plan de sobriété énergétique du gouvernement veut réduire la consommation d’énergie de la France. Il vise une réduction de 10 % de nos consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40 % d’ici 2050. La mesure phare de ce plan consiste à limiter le chauffage à 19°C dans les appartements et bureaux.
Le Gouvernement compte sur une mobilisation générale. Des services publics aux entreprises, en passant par le sport, le logement, les transports ou les équipements de loisirs, le plan doit dans l’immédiat permettre d’affronter un hiver énergétique sous vigilance renforcée. Et ce, alors que le groupe français EDF produit moins d’électricité qu’auparavant en raison de réacteurs nucléaires à l’arrêt.
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