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Comment Lanxess fait la chasse au CO2 et au N2O

Posté le par La rédaction dans Environnement

Entre 2007 et 2009, le groupe chimique de spécialités Lanxess a déjà réduit de plus de 50 % ses émissions directes de gaz nuisibles au climat qui sont passées de 3,5 millions à 1,5 million de tonnes d’équivalent CO2 entre 2007 et 2009. Cette année verra la mise en service de 4 centrales de cogénération brûlant de la bagasse, de la biomasse ou du gaz naturel et une deuxième unité de réduction du protoxyde d’azote. Explications.

Entre 2007 et 2009, le groupe chimique de spécialités Lanxess a déjà réduit de plus de 50 % ses émissions directes de gaz nuisibles au climat qui sont passées de 3,5 millions à 1,5 million de tonnes d’équivalent CO2 entre 2007 et 2009. Cette année verra la mise en service de 4 centrales de cogénération brûlant de la bagasse, de la biomasse ou du gaz naturel et une deuxième unité de réduction du protoxyde d’azote.« Cette année, nous continuerons à agir dans la droite ligne des bons résultats obtenus jusqu’à présent, en menant une offensive mondiale de réduction des émissions et en mettant en service quatre unités de production d’énergie respectueuses des ressources naturelles », a déclaré Rainier van Roessel, membre du directoire de Lanxess AG.

Production d’énergie neutre en CO2 pour une centrale brésilienne à la bagasse

La première étape est l’inauguration de la nouvelle centrale de cogénération produisant de l’électricité et de la vapeur sur le site de Porto Feliz, au Brésil. Le Groupe y produit sous la marque Bayferrox des pigments minéraux essentiellement utilisés dans le BTP, l’industrie des peintures et vernis, mais aussi dans les matières plastiques, les toners et le papier. Il a investi environ 8 millions d’euros dans la construction sur son site d’une centrale fonctionnant à la bagasse, le résidu fibreux du traitement de la canne à sucre par l’industrie sucrière.Grâce à l’utilisation de ce combustible renouvelable et respectueux de l’environnement, la production d’énergie est absolument neutre en CO2, puisqu’elle ne dégage que le CO2 fixé par la plante pendant sa croissance. Le démarrage de la nouvelle centrale dont le rendement atteint 90% marquera la suppression quasi complète des émissions de gaz nuisibles au climat sur ce site de Lanxess. En 2010, les émissions annuelles seront inférieures d’environ 44 000 tonnes de CO2 au niveau de 2002.

Biomasse et gaz naturel pour la cogénération en Inde et en Belgique

Trois autres centrales de cogénération assurant une production d’énergie respectueuse des ressources naturelles entreront en service en 2010 en Inde et en Belgique. Ces projets représentent un volume d’investissement total de plus de 70 millions d’euros répartis sur plusieurs années. La centrale en construction à Nagda, en Inde, affranchira les unités de production du site de tout approvisionnement externe en électricité. La centrale, qui produira 4 MW d’électricité et jusqu’à 45 t/h de vapeur, brûlera de la biomasse et réduira à zéro les émissions nettes de dioxyde de carbone. Lanxess construit actuellement sur son deuxième site de production indien de Jhagadia, une nouvelle usine de résines échangeuses d’ions, qui produira sa propre énergie dans une unité avec un combustible respectueux de l’environnement, le gaz naturel.Enfin, il modifiera aussi cette année l’approvisionnement en énergie de son site belge de Zwijndrecht. L’entreprise mettra ainsi en service avec le groupe énergétique belge Electrabel une centrale de cogénération au gaz naturel qui approvisionnera l’unité de production de caoutchouc de Lanxess en vapeur et en électricité. Cette centrale qui aura un rendement de 90 %, réalisera par rapport à la solution actuelle des économies de CO2 de 80.000 tonnes par an.

Neutralisation de la quasi-totalité du N2O en Allemagne

Dès 1992, l’unité de production d’acide adipique de Krefeld-Uerdingen était dotée d’une installation de fractionnement thermique du protoxyde d’azote (N20), un gaz 310 fois plus nocif pour le climat que le dioxyde de carbone. Dans l’installation, le protoxyde d’azote issu du flux de gaz émis par la production d’acide adipique est d’abord fractionné, lors d’une première phase de combustion à des températures élevées dépassant les 1 000 °C, en ses composants (oxygène et azote). Les résidus encore présents sont entièrement éliminés dans une chambre de combustion en aval. La chaleur dégagée produit de la vapeur exploitée dans le réseau du pôle de chimie.Cette installation était dimensionnée pour traiter l’intégralité du flux de gaz hilarant généré par la production d’acide adipique mais des opérations de maintenance et des pannes techniques ont parfois provoqué des arrêts du système et donc une émission de protoxyde d’azote. Ce volume résiduel entrait toutefois dans le cadre des émissions allouées mais Lanxess n’en a pas moins décidé de construire une seconde installation de réduction thermique voisinant avec la première. La nouvelle unité de réduction de gaz hilarant, officiellement inaugurée en mars 2009, complète l’unité existante (les 2 installations fonctionnent en parallèle, compensant ainsi d’éventuelles défaillances). Elle neutralise chaque année quelque 5 000 tonnes de gaz hilarant, soit annuellement 1,5 million de tonnes d’équivalent CO2. Comme l’a récemment confirmé l’autorité allemande de régulation des marchés de droits d’émission (DEHSt), Lanxess décompose avec ces deux unités pratiquement l’ensemble du gaz hilarant produit, soit, en fonction du niveau d’utilisation des capacités, de 5 à 10 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an. Résultat, l’objectif fixé pour l’Allemagne, une réduction de 80 % d’ici 2012 par rapport à 2007, est déjà atteint, les émissions annuelles étant passées d’environ 1,9 million de tonnes d’équivalent CO2 à moins de 0,3 million de tonnes.Marc CHABREUIL

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