« La consommation française d’électricité est entrée dans une phase de relative stabilité depuis 2010 », prévient le Bilan électrique 2019 de RTE. Corrigée de l’aléa météorologique, cette consommation s’élève à 473 térawattheures (TWh) en 2019. C’est 0,5 % de moins qu’en 2018.
RTE observe une baisse de la consommation structurelle depuis 2010, analogue à celle des autres pays européens. L’entreprise avance trois causes principales : une croissance économique et démographique en berne, une économie qui tend à se tertiariser, ainsi qu’une meilleure efficacité énergétique des bâtiments et des équipements électriques générant une baisse de consommation pour satisfaire le même besoin. En 2019, RTE met en avant une croissance économique encore moins soutenue qu’en 2018 et à son plus bas niveau depuis 10 ans.
Une analyse sectorielle de la consommation
Le secteur le plus consommateur reste celui des entreprises et des professionnels (47%). Il est suivi par le résidentiel avec près de 36 % de la consommation finale d’électricité. Enfin, la grande industrie représente 17% du volume total.
La consommation corrigée des variations saisonnières des PME/PMI, des professionnels, des entreprises et des particuliers reste stable depuis sept ans. Elle subit une légère diminution de 0,5 % entre 2018 et 2019. En plus de la faible croissance économique, cette tendance vient de l‘efficacité énergétique des équipements et du ralentissement de la croissance du parc de nouveaux bâtiments chauffés à l’électricité, lié à la réglementation thermique 2012. « Les services sont de quatre à cinq fois moins consommateurs d’électricité que le secteur industriel à niveau de production équivalent », estime RTE.
La consommation de la grande industrie directement raccordée au réseau public de transport s’élève à 64,3 TWh, en recul de 3% par rapport à 2018. Corrigée des variations saisonnières, la consommation industrielle cache des dynamiques variées selon les secteurs. « Les secteurs de la métallurgie, de l’énergie et de la chimie voient leur consommation électrique augmenter respectivement de +4,8%, de +1,5% et 1,4% par rapport à 2018, détaille le rapport. Les autres secteurs de la grande industrie voient leur consommation électrique diminuer : le secteur de la sidérurgie enregistre la plus forte baisse avec -9,1%, suivi par celui du papier carton avec -7,2%, puis de la construction automobile avec -5% et enfin celui des transports ferroviaires avec -1,3%. »
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