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Climadiag Chaleur en ville : la surchauffe urbaine révélée

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

L'été révèle la vulnérabilité des villes au changement climatique. Météo-France aide donc les villes à mieux comprendre le climat urbain pour les aider à devenir plus résilientes.

En France, près de 80 % de la population habite en ville. Mieux comprendre les vulnérabilités de la ville au changement climatique devient donc capital pour définir les meilleures stratégies d’adaptation possible. Et en premier lieu, les villes cherchent à s’adapter aux vagues de chaleur et donc lutter contre le phénomène d’îlot de chaleur urbain.

Météo-France travaille ainsi aux côtés des collectivités pour modéliser les microclimats urbains afin d’aider les acteurs de la ville à prendre les meilleures décisions d’adaptation. C’est le service Climadiag Chaleur en ville qui permet de caractériser la surchauffe urbaine sur le territoire d’une collectivité et de modéliser l’impact de scénarios d’adaptation sur cette surchauffe en climat futur. Entre autres, la collectivité peut ainsi tester les effets d’une augmentation d’espaces végétalisés, de la création d’espaces aquatiques, d’utilisation de matériaux réfléchissants afin de retenir les stratégies les plus efficaces.

Diagnostiquer la surchauffe urbaine

Pour simuler le climat urbain, Météo-France s’appuie sur une plateforme de modélisation. Celle-ci permet de diagnostiquer le phénomène d’îlot de chaleur urbain à très haute résolution (100 m) à l’échelle de l’ensemble d’une agglomération, partage l’organisation. Météo-France explique : « Cette plateforme tient compte de la situation météorologique et de la description la plus précise possible de la surface terrestre notamment de la ville. Cela permet ainsi de calculer les interactions de ces surfaces avec l’atmosphère et la prise en compte du pouvoir rafraîchissant de la végétation à l’intérieur ou à l’extérieur de la ville. Les conséquences de politiques d’aménagement pour lutter contre la chaleur en ville peuvent également être simulées, afin d’éclairer ces choix. »

Concrètement, Météo-France modélise l’évolution du nombre de nuits chaudes et très chaudes, quartier par quartier, aux horizons 2030, 2050 et 2100. L’institution complète : « Un des atouts de la modélisation employée par Météo-France est de pouvoir modifier les données décrivant l’occupation du sol en entrée du modèle, afin d’évaluer l’impact de scénarios d’adaptation comme l’ajout/l’augmentation de végétation, la création d’espaces aquatiques ou la pose de matériaux réfléchissants sur les toits ou les murs extérieurs par exemple ».

Adapter la ville à la surchauffe urbaine

Plusieurs collectivités comme Lille, Nice, Reims ou Strasbourg ont déjà fait appel à Météo-France pour diagnostiquer leur îlot de chaleur urbain et étudier les effets des solutions d’adaptation sur la surchauffe.

Ce service complète le service numérique gratuit « Plus fraîche ma ville », lancé en 2023 par l’Ademe, l’agence de la transition écologique. Ce service constitue une première étape d’aide à la décision pour les villes qui veulent mettre en place des solutions de rafraîchissement, avant une étude sur-mesure menée par un bureau d’étude. Qu’il s’agisse de rafraîchir un rond-point, un bâtiment, un parking, une rue, une place, une cour d’école ou encore un parc, le service Plus fraîche ma ville partage de nombreux retours d’expériences pour faciliter la prise de décision et trouver la solution la plus adaptée à son territoire.

En ville, l’Ademe et le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) s’accordent sur quatre catégories de solutions. Les solutions dites « vertes » et « bleues » reposant sur l’apport de végétation et de points d’eau en ville. Selon l’Ademe, ces deux catégories sont parmi les plus efficaces. La troisième catégorie est celle des solutions dites « grises ». Elles consistent à repenser les villes en elles-mêmes, par exemple en utilisant des matériaux absorbant moins de chaleur. Enfin, la dernière catégorie est celle des solutions dites « douces ». Par exemple, la réduction du trafic routier et de la climatisation ou l’application des mesures de prévention contre la canicule.

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Posté le par Matthieu Combe


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