L'activité de l'industrie chimique française profite d'une conjoncture porteuse qui lui permet de se hisser à un niveau élevé pour l'année 2017.
Une croissance forte pour le premier semestre
L’industrie de la Chimie en France enregistre une croissance de 4 % en volume sur les sept premiers mois de 2017 par rapport à la même période de 2016 d’après l’Union des Industries Chimiques (UIC).
De bons résultats qui permettent de revoir les prévisions à la hausse et d’espérer une croissance d’au moins 3 % en volume en 2017 contre 2 % en 2016 précise Pascal Juéry, président de l’UIC.
Une balance commerciale en progression portée par les exportations
Selon Pascal Juéry, «en cumul à fin avril 2017, les exportations qui s’élèvent à 20 milliards d’euros, sont en hausse de 6,2 % en valeur par rapport à la même période de 2016».
Les prix des produits chimiques enregistrent une progression significative de 3 % en cumul à fin juillet 2017 par rapport à la même période de 2016 d’après l’UIC.
Grâce à ses exportations, le secteur de la chimie prend une place grandissante dans la balance commerciale du pays en affichant un solde positif des échanges cumulé à fin juillet 2017 de 4,9 milliards d’euros (contre 4,5 milliards d’euros en 2016).
A noter que deux secteurs de la chimie profitent d’une progression plus significative : le secteur des produits organiques (matières plastiques de base, caoutchouc synthétique…) et celui des produits chimiques de consommation (savons, parfums, cosmétiques, produits d’entretien…).
L’avenir de l’industrie chimique en France
Le rebond observé s’inscrit dans une dynamique positive qui s’opère depuis ces dernières années en chimie. La filière a, en effet, engendré une croissance de 2,8 % en 2013 et 2014, puis de 1,6 % en 2015 et de 2 % en 2016. Depuis dix ans, le secteur de la chimie est le bon élève de l’industrie française avec un taux moyen de croissance qui atteint 1 % par an.
Avec un chiffre d’affaires de 71 milliards d’euros en 2016, la France se hisse au deuxième rang européen des pays producteurs derrière l’Allemagne.
Cependant, au-delà de cette situation conjecturelle avantageuse, l’activité de l’industrie chimique française est en déclin depuis une dizaine d’année avec des parts de marché passant de 4% à 2% entre 2007 et 2015. La compétitivité de la filière est confrontée à la concurrence des pays d’Asie et du MoyenOrient qui bénéficient de débouchés importants ou de matières premières bon marché.
Selon Pascal Juéry, la chimie doit mettre en place de véritables stratégies pour répondre aux enjeux de ce secteur notamment dans le domaine de l’innovation. Dans cette optique, les représentants de l’UIC, des pôles de compétitivité Axelera, Elastopôle, IAR, Matikem, Plastipolis, Trimatec, Xylofutur et du cluster Novachim ont signé le 19 octobre dernier la convention de partenariat pour la création de CROSSCHIM. Cet inter-réseaux de la filière chimie aura notamment pour mission de renforcer la compétitivité des entreprises françaises via différentes actions visant à promouvoir l’innovation dans les industries de la chimie.
Par Aliye Karasu
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