Chaque année, la direction générale des Entreprises (DGE) publie les chiffres clés du numérique. Ce panorama synthétique affiche un bilan contrasté.
La France est reconnue dans le monde entier pour le haut niveau de ses écoles d’ingénieurs et de mathématiciens. Près de 180 start-ups françaises étaient présentes à l’Eureka Park lors du dernier Consumer Electronic show (CES) qui s’est tenu récemment à Las Vegas. Le Royaume-Uni n’était représenté que par 14 entreprises, l’Allemagne n’en avait que 10. Seuls les États-Unis nous dépassaient avec 204. Autant d’arguments pour que le numérique booste l’économie française et incite les entreprises à s’équiper.
Et pourtant, le paysage numérique français présente un bilan contrasté.
Dans le secteur des TIC, le nombre d’entreprises était de plus de 130 000 en 2014 (les derniers chiffres connus dans les statistiques Insee). Parmi elles, 6 582 exerçaient dans le commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication, 1650 étaient dans la catégorie « Industries » (composants et cartes électroniques, équipement de communication, ordinateurs et équipements périphériques, etc.) et 123 603 dans la catégorie « service » (programmation, conseil et autres activités informatiques, réparation d’ordinateurs et d’équipements de communication, télécommunication, etc.).
Ce secteur embauche 684 949 personnes en équivalents temps plein. La plupart sont affectées à la catégorie « service » (582 508).
La transformation digitale : un défi
En 2014, les TIC ont créé une valeur ajoutée de 75 milliards d’euros. Les services représentent à eux seuls 66 milliards d’euros, soit 87,7 % de l’ensemble de la VA. L’industrie et le commerce de gros d’équipements des TIC se partagent presque équitablement le montant restant. Mais la valeur ajoutée par les services TIC ne représente que 3,60 % du PIB en 2014, contre 3,8 % outre-Rhin. Ce faible résultat concerne particulièrement les « industries des TIC », c’est-à-dire la fabrication de matériels.
Du côté de l’équipement numérique, l’utilisation des TIC a été mesurée selon trois critères : la connectivité, les usages d’outils avancés et les usages émergents. En termes de connectivité, l’hexagone fait mieux que la moyenne européenne avec 99 % des entreprises connectées à l’internet haut débit.
Mais d’autres résultats sont inquiétants quant à la capacité des entreprises à relever le défi de la transformation digitale. Seules 67 % des entreprises tricolores disposent d’un site Internet, contre 75 % pour la moyenne européenne. Autre lacune : moins d’une entreprise française sur cinq dispose d’un spécialiste en TIC contre 20 % en Europe.
28 % des entreprises ont une présence sur les réseaux sociaux, contre 36 % pour la moyenne européenne…
Philippe Richard
L’industrie du numérique en France est en pleine ébullition. A ce jour ce secteur emploie plus de 600 000 personnes et représente un enjeu majeur pour l’avenir économique de l’hexagone. Cependant, si l’article se félicite de la connectivité des entreprises avec 99% de connexion en Haut Débit, la vérité est bien moins exaltante. En effet, l’avenir est au Très Haut Débit qui permettra de répondre aux besoins futurs des PME et de l’ensemble du tissu économique. La fibre optique, principal support du Très Haut Débit, n’équipe actuellement que 7% des entreprises françaises, majoritairement les grands groupes, ce qui nous classe 24ième sur 28ième en Europe…Heureusement, les opérateurs innovants déjà présents sur tous les réseaux privés et publics remportent l’adhésion de nombreux professionnels délaissés par les opérateurs historiques.
http://www.alsatis-entreprises.com/
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