La NASA s’appuie sur une technologie française pour aider Curiosity, son robot envoyé dans l’espace et arrivé sur Mars le 6 août, à analyser l’environnement de la planète rouge.
2.5 millions de dollars. Voilà le budget alloué à la NASA pour fabriquer un robot capable d’aller sur Mars et d’y chercher toute trace de vie. Pour réussir cette mission ambitieuse, le rover de 900 kg avait besoin d’un outil capable d’analyser la roche martienne. Cocorico ! C’est un instrument français, ChemCam (Chemical Camera), qui a été choisi.
Basé sur la technologie LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy), ChemCam permet une analyse élémentaire des roches et des sols à distance. L’utilisation de la technologie optique se révèle précieuse puisqu’elle permet d’analyser un matériau, une poudre ou un liquide situé jusqu’à 9 mètres de distance. Cela présente l’avantage de travailler sans avoir à déplacer le robot, limitant les risques d’endommagement.
Le laser embarqué sur ChemCam permet ainsi de viser une cible située à moins de neuf mètres, d’y envoyer un faisceau laser pulsé de 1 GW/cm² puis de collecter la lumière émise par le plasma généré pour une analyse spectrale sur une gamme de 250 à 800 nm. Les spectromètres indiquent alors quels éléments sont présents et en quelle quantité.
Si le procédé employé est utilisé depuis longtemps, notamment dans le domaine du nucléaire, c’est la première fois qu’il sert dans le spatial. ChemCam occupe une place de choix dans la mission Mars Science Laboratory (MSL), et pas seulement parce qu’il trône au sommet du mât fixé à l’avant de Curiosity, mais bel et bien parce que ses analyses seront déterminantes pour détecter toute trace de vie.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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