Renfermant un écran à encre électronique, ce clavier offre la possibilité d'afficher les alphabets et symboles de son choix. Il s'adresse en priorité aux professionnels multilingues et aux créatifs.
Inventé par Nemeio, une start-up financée par le groupe LDLC, ce clavier possède 81 touches personnalisables, grâce à l’usage d’encre électronique, technologie répandue dans les liseuses. De nombreuses configurations prédéfinies- qwerty, azerty, alphabet cyrillique ou japonais, raccourcis propres à des logiciels-métiers… – sont disponibles dans la bibliothèque fournie. Des pictogrammes et symboles spécifiques peuvent être importés si besoin. Un concept novateur qui a été récompensé au dernier salon CES à Las Vegas.
C’est la souplesse du smartphone qui a inspiré les équipes de Nemeio. «La configuration ou la langue d’un clavier de smartphone peut être rapidement modifiée, au contraire de celle d’un clavier PC, qui demeure figée, indique Jasmine Marchetti, responsable de projet au sein du département R&D du groupe LDLC. Certains professionnels, comme les traducteurs, sont donc contraints d’utiliser plusieurs claviers. Les webdesigners ou les graphistes, quant à eux, collent des gommettes sur leur clavier et utilisent au quotidien de 30 à 40 raccourcis, ce qui intensifie la charge mentale.»
Une commercialisation après l’été 2019
Le clavier de Nemeio est conçu pour leur faciliter la tâche : une configuration peut être asservie à un logiciel et s’active automatiquement à l’ouverture dudit logiciel. En pratique, ce clavier, compatible Windows/MacOS/Linux, est à vocation fixe – il se branche via un câble USB-C – ou nomade, via Bluetooth. Il contient par conséquent une batterie et une mémoire capable de stocker une trentaine de configurations, sélectionnables via deux boutons. «L’écran e-paper, situé sous les touches transparentes, ne consomme de l’énergie qu’au moment du changement d’image, explique Jasmine Marchetti. Le bandeau LED qui lui est associé sert à modifier l’intensité de l’éclairage.»
La parallaxe est un autre paramètre réglable : chaque utilisateur adoptant une posture variable devant son clavier, les caractères et symboles affichés doivent rester visibles. En matière d’ingénierie, le principal challenge a été de reproduire le système, mécanique ou à membrane, équipant les claviers classiques et mis en œuvre lorsque les touches sont pressées puis relâchées. Habituellement, un tel système se déploie sur toute la surface occupée par les touches. Il était inadapté dans le cas présent, du fait de la transparence des touches. « Afin de préserver le chemin de l’affichage produit par l’écran e-paper, nous avons dû déporter ce système, sans nuire à son efficacité et aux sensations haptiques, proches de celles d’un clavier de PC portable» poursuit Jasmine Marchetti. Les explications s’arrêtent là, secret de fabrication oblige. La campagne de financement participatif, elle, se prépare, sur Kickstarter ou Indiegogo. La commercialisation est prévue après l’été 2019, à un prix situé entre 300 et 500 €. Une coquette somme, mais ce clavier s’adresse avant tout aux pros, bien que des particuliers puissent aussi être intéressés.
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