Rendez-vous annuel mondial de l'industrie technologique, le Consumer Electronic Show de Las Vegas ouvre ses portes du 7 au 10 janvier 2020. Pour cette 53ème édition, la délégation française est composée d'environ 300 startups spécialisées dans divers domaines. Moins nombreuses qu'en 2019, les jeunes pousses présentent plusieurs innovations en termes de communication, de réalité virtuelle ou encore de vie quotidienne.
Une fois n’est pas coutume, la «French Tech» commence l’année 2020 au CES de Las Vegas. Pour la 53ème édition du Consumer Electronics Show, la délégation française est réduite par rapport à 2019. L’an dernier, plus de 430 start-up avaient fait le déplacement, contre environ 300 aujourd’hui. Cependant, cette baisse ne traduirait pas un mauvais état de santé du secteur de l’innovation en France, mais une sélection plus drastique des innovations présentées. Le consultant Olivier Ezratty a indiqué à l’AFP voir dans cette décision une «preuve de maturité» du secteur.
Une délégation réduite pour réaffirmer les ambitions françaises
Frédéric Rossi, directeur général délégué de Business France, voit dans cette réduction le déclin d’un besoin exacerbé de la part du secteur français de l’innovation de faire ses preuves. «En 2014-2015, c’était important que la French Tech montre ses muscles parce qu’elle n’existait pas sur le radar de la tech mondiale. Il y a sans doute eu des excès, c’est un peu un retour de balancier», a-t-il déclaré à l’AFP. Notons néanmoins que si les petites structures pullulent, le nombre de PME demeure quant à lui bien plus réduit. Toujours est-il que la France reste sur le podium, seules les délégations chinoise et américaine étant supérieures.
Et pendant que le géant sud-coréen Samsung présente ses nouveaux avatars humains numériques, les startups françaises ont plutôt tendance à mettre la technologie au service du quotidien des particuliers et des entreprises. En parallèle, les régions soutiennent les startups dans le but d’affirmer l’ambition des territoires en termes d’innovations. Ainsi, la région Île-de-France indique dans un communiqué que sa «mobilisation s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale pour faire de l’Île-de-France une « Smart Région », et plus particulièrement la capitale de l’Intelligence Artificielle en Europe». Entre 2016 et 2020, l’Île-de-France a consacré un budget de 240 millions d’euros aux innovations.
Du marketing à la brosse à dents…
Seize startups franciliennes font partie de la délégation française actuellement présente à Las Vegas. Parmi elles, plusieurs présentent des innovations à destination de la communication des marques. La jeune pousse Retail VR propose ainsi une solution de visualisation en réalité augmentée de catalogues d’offres marchandes. Popmii s’inscrit également dans le secteur de l’innovation publicitaire en proposant aux marques de faire de leurs clients des ambassadeurs grâce à la réalité augmentée sur smartphone. Dans un tout autre secteur, la start-up parisienne Actronika propose par exemple un « actionneur » permettant de reproduire des sensations tactiles – le vent, la pluie, le feu – dans un environnement virtuel.
D’autres innovations ambitionnent de faciliter la vie quotidienne des consommateurs, à l’image de la start-up nantaise Asmodine, portée par l’ancien basketteur international Claude Marquis. La jeune pousse propose d’accompagner virtuellement les personnes qui ont des difficultés à trouver des vêtements adaptés à leur taille durant leur e-shopping. D’autres ambitionnent de s’immiscer dans les foyers, comme Y-brush. La société propose pour une centaine d’euros un outil électrique aux allures de protège-dents capable de brosser les dents en moins de dix secondes. Le dispositif s’adresse notamment aux personnes à mobilité réduite et aux enfants porteurs de handicap.
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