Plus de trois mois et demi après la catastrophe de Fukushima, le traitement de l'eau vient juste de reprendre, alors que des dosimètres vont être distribués aux populations près de la centrale et que deux nouveaux ministres viennent d'être nommés au Japon pour la gestion de la crise.
Reprise de la décontamination
Alors que l’usine de décontamination des eaux radioactives provenant de la centrale de Fukushima, au nord-est du Japon, avait du être arrêtée au bout de seulement cinq heures de fonctionnement, le 17 juin, l’électricien japonais Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé lundi que le traitement et le recyclage de l’eau contaminée venait de reprendre. Connectée à la centrale par le système de refroidissement, cette usine a pour délicate mission de traiter, de décontaminer et de recycler, en l’utilisant à nouveau pour le refroidissement, près de 100 000 tonnes d’eau très radioactive. Cette eau, qui s’accumulait sur le site de la centrale, empêche notamment les ouvriers de travailler correctement, qui œuvrent pour rétablir le système de refroidissement. Construite en collaboration avec le Français Areva, elle devrait pouvoir être à même de traiter 1 200 tonnes d’eau radioactive par jour.
3 millisieverts dans de l’urine
Le Japan Times rapporte que plus de 3 millisieverts ont été trouvés dans les échantillons d’urine d’une quinzaine de personnes habitant près de la centrale, mais en dehors de la zone d’exclusion (entre 30 et 40 km le cas échéant). Les recommandations de ne pas manger de légumes, ou plus largement de produits contaminés semblent nécessaires, mais dérisoires. Pour aider les populations, des dosimètres vont être distribués en septembre aux enfants de la région, les enfants étant particulièrement sujets aux effets néfastes de la radioactivité. La coordination et la gestion de crise seront assurés par deux nouveaux ministres fraichement nommés. L’un sera chargé de la reconstruction, gageure après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars, l’autre sera chargé de la crise nucléaire en cours. Ils ne seront pas trop de deux…
Par Rahman Moonzur
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