La consommation d’électricité dans le monde ne cesse de croître. En France, environ 80 % de l’électricité est produite à partir de l’énergie nucléaire. Dans les centrales, le combustible nucléaire est conditionné dans des tubes hermétiques, les crayons combustibles. En confinant les éléments radioactifs, les crayons constituent la première barrière biologique vis-à-vis de l’environnement.
Au fur et à mesure de son activité de désintégration, après plusieurs cycles en centrale, l’uranium produit dans le tube qui le contient des gaz, essentiellement de l’hélium et du xénon. Un meilleur suivi du relâchement (mesure de la pression et de la composition) des gaz de fission pourrait permettre une optimisation de la durée d’utilisation des crayons en centrale.
À ce jour, les seuls contrôles effectués sont destructifs : les crayons sont extraits des centrales, puis percés et les gaz analysés. Une mesure non destructive in situ des propriétés de ces gaz constituerait une avancée considérable dans le contrôle de la gestion des centrales.
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