L’utilisation du sable pour isoler le pétrole serait une méthode non toxique.
Des chercheurs français se sont appuyés sur les propriétés d’auto-assemblage par capillarité à l’interface entre l’huile et la surface de l’océan pour mettre au point un procédé permettant d’isoler le pétrole, afin de mieux l’extraire. Un processus d’ailleurs connu et couramment utilisé dans l’industrie alimentaire ou en cosmétique.
Cette fois, les chercheurs de l’institut Jean le Rond d’Alembert (CNRS/ Université Pierre et Marie Curie) et du laboratoire Charles Coulomb (CNRS/Université Montpellier 2), en collaboration avec des chercheurs de Princeton, ont voulu encapsuler les gouttelettes de pétrole. Pour les capturer, ils ont eu l’idée d’utiliser du sable. En saupoudrant des grains de sable au dessus de la nappe de pétrole, à l’occasion d’une marée noire par exemple, les particules de sable vont se positionner à l’interface eau/pétrole grâce aux forces de tension de surface. Sous leurs poids, les particules vont s’attirer et se rassembler sous la forme de ce que les scientifiques ont dénommé un « radeau granulaire ».
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Celui-ci déforme l’interface en la tirant vers le bas. Une fois un nombre suffisant de grains rassemblés, le radeau coule, entraînant avec lui la couche de pétrole supérieur.
Chaque goutte de pétrole étant encapsulée, l’ensemble des gouttes peut ensuite être récupérée. D’après les calculs des chercheurs, il suffirait de 100 à 500g de sable par litre de pétrole répandu. Cette approche permettrait de traiter les marées noires avec du simple sable de plage plutôt que de recourir aux dispersants ou à d’autres techniques polluantes.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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