La Californie subit depuis plusieurs années des sécheresses à répétition qui ont réduit drastiquement la production hydroélectrique. L’état américain a dû compenser par des centrales thermiques plus coûteuses et plus polluantes qui participent à alimenter le cercle vicieux du changement climatique.
C’est un exercice difficile auquel s’est livré le Pacific Institute : déterminer le coût pour le système électrique des sécheresses qui se sont abattues sur la Californie entre octobre 2011 et septembre 2015 (années les plus chaudes depuis 120 ans d’après les relevés). Selon les auteurs du rapport, la baisse de la production hydroélectrique aurait représenté un surcoût pour le système électrique de l’ordre de 2 milliards de dollars. L’utilisation de combustibles fossiles pour compenser le manque d’eau aurait conduit à émettre 10% de gaz à effet de serre supplémentaires. « Dans les faits, ces sécheresses ont affecté les contribuables puisque leur électricité est moins propre et plus coûteuse durant ces périodes », explique Peter Gleick du Pacific Institute.
Alors que l’hydroélectricité pesait 18% du mix électrique de l’état, sa part a chuté à 10,5% durant la période étudiée pour atteindre un tout petit 7% la dernière année. Des résultats qui posent la question de la capacité réelle de production hydroélectrique dans un avenir où les épisodes climatiques extrêmes devraient se multiplier.
- Lire le rapport dans son intégralité peut-être trouvé : Impacts-Californias-Ongoing-Drought-Hydroelectricity-Generation-2015-Update
Par Romain Chicheportiche
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