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Bus hybrides et électriques ont remplacé le diesel au salon du transport

Posté le par La rédaction dans Énergie

(AFP) Bus hybrides et électriques ont remplacé le diesel, dans les allées des Rencontres nationales du transport public à Lyon, où Heuliez a signé mercredi un partenariat avec la RATP, pour lui permettre de tester un véhicule en conditions réelles.

Heuliez Bus-Iveco devient ainsi le sixième industriel à signer un accord avec la RATP.

Les chinois Yutong (en partenariat avec le français Dietrich) et Golden Dragon (avec le hollandais Ebusco), mais aussi l’espagnol Irizar et le polonais Solaris, fourniront eux aussi un véhicule électrique que le groupe pourra tester sur ses lignes franciliennes. Par ailleurs, une vingtaine de bus électriques a été achetée à Bolloré.

L’opérateur avait annoncé en juin vouloir expérimenter différentes technologies de bus électriques, pour remplacer d’ici 2025 ses 4.500 bus par de l’électrique (80%) et du biogaz (20%).

Pour la PDG de la RATP, Elisabeth Borne, cette annonce doit permettre au marché du bus électrique, encore balbutiant, de se développer, et de proposer des véhicules moins chers qu’aujourd’hui.

« Les constructeurs disent +il n’y a pas de marché+, les autorités organisatrices et les transporteurs, disent +il n’y a pas de fournisseurs+ », a pointé du doigt la patronne de la RATP, dans un entretien à l’AFP.

Pour arriver à des coûts proches de ceux du diesel, elle mise sur « un bon effet de série. On compte sur nos industriels. On regardera la facture globale ».

« Il faut que nos industriels réalisent que (l’électrique) est une technologie d’avenir », insiste-t-elle. « L’entrée de Bolloré sur le marché les a secoués un peu. Il n’y croyaient pas », ajoute-t-elle, faisant un parallèle avec l’industrie automobile et la voiture électrique.

« Les rares industriels qui présentent des solutions sont chinois. Mais dans les conditions d’usages européennes, ils ne remplissent pas le cahier des charges », souligne le patron de Keolis (filiale de la SNCF) et président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), Jean-Pierre Farandou.

Pour lui, « on ne peut pas dire que les bus chinois représentent une solution aboutie ».

Par ailleurs, si l’hybride « fonctionne », de même que l’électrique pour les petits bus, « la grande question du moment, c’est les bus de 12 mètres (bus classiques, NDLR). Il n’y a pas encore de solution éprouvée ».

Modèle économique des différentes solutions, recyclage des batteries, provenance de l’électricité, « avoir des idées arrêtées, définitives, peut être délicat, il faut être humble à ce stade », estime-t-il.

jul/smr/bir

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