Chaque mois, le dossier d'IT est l'occasion pour la rédaction de vous faire découvrir la richesse des bases documentaires.
Dans la gestion d’un site pollué, l’élaboration d’une stratégie efficace repose, entre autres choses, sur l’exactitude du schéma conceptuel. Ce dernier permet de faire figurer les sources, les voies de transfert, les milieux d’exposition et les récepteurs susceptibles d’entrer en contact avec les polluants. Ce schéma n’est pas statique. Il peut changer soit parce que l’information disponible n’était pas exhaustive au moment de sa création, soit parce que différents éléments constitutifs du schéma ont évolué au cours du temps (disparition, modification ou apparition d’une source, d’un vecteur de migration ou d’un récepteur). Par ailleurs, les concentrations dans les différents milieux (source, transfert, exposition) évoluent en fonction des mesures prises, de l’atténuation naturelle ou bien de facteurs annexes influençant les conditions de mobilisation ou de migration des polluants.
Parmi tous ces paramètres responsables du caractère dynamique du schéma conceptuel, il faut reconnaître que certains ne sont pas facilement prévisibles dès le départ. C’est pourquoi la maîtrise d’un site pollué fait appel à des processus de gestion itératif, progressif, évolutif et interactif. C’est aussi la raison pour laquelle, la politique nationale en matière de gestion des sites et sols pollués a rappelé l’importance de la surveillance des milieux au cours du processus et a réaffirmé la prépondérance de la mesure et de son interprétation dans les prises de décision. Le bilan quadriennal constitue en réalité le livrable qui acte de cette orientation.
Cette précaution donne à la stratégie de gestion le supplément de fiabilité permettant de recueillir l’assentiment et la confiance des parties prenantes. En effet, avec les nombreux facteurs d’incertitudes qui caractérisent les sites pollués, la confiance ne peut pas reposer seulement sur les avis d’expert et les modélisations numériques. Parmi ces nombreux facteurs d’incertitude, il faut noter : les lacunes dans la connaissance des événements à l’origine de la pollution, l’hétérogénéité du sous-sol, l’absence de visibilité directe des phénomènes souterrains, le caractère inexacte des sciences du sous-sol, l’utilisation de techniques de traitement récentes et non encore éprouvées en particulier in situ, la difficile quantification des phénomènes de transfert et d’atténuation naturelle.
La mesure et la surveillance des milieux garantissent donc la bonne appréciation des impacts et, de fait, du risque sur le long terme. Son interprétation permet d’identifier des signaux d’alerte et de prendre des mesures correctives en temps opportun. Les phénomènes en jeu étant lents, la surveillance s’opère sur une échelle de temps pluriannuelle. L’article revient sur les moyens et les objectifs du bilan et consacre une large part au retour d’expérience issu d’un cas concret récent…
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