Des parcours boursiers exceptionnels
Selon France Biotech, 7 sociétés biotechnologiques ont fait leur introduction en bourse (IPO (Initial Public Offering)) en 2017 et ont permis de lever au total 287 millions d’euros. Ces sociétés (Inventiva, Lysogene, Valbiotis, Biom’up, Theranexus, Erytech et Advicenne) développent des innovations qui ouvrent la voie à une nouvelle classe de médicaments afin de traiter des pathologies graves.
A noter que la société Erytech, une société biopharmaceutique qui développe des thérapies innovantes en encapsulant des médicaments dans les globules rouges a réalisé l’IPO la plus importante grâce à sa cotation au Nasdaq pour un montant de 120 millions euros.
D’après France Biotech, 341 millions d’euros ont été levés par les biotechs/medtechs françaises suite à des financements post-IPO et 30 sociétés ont été financées avec en moyenne 11, 4 millions d’euros de financement. Le secteur des biotechnologies représente presque 50% (49,12%) des financements post-IPO. Le plus grand cycle de financement s’élève à un montant de 70,5 millions d’euros et est réalisé par Erytech Pharma.
En outre, au sein du classement des biotechs/medtechs françaises aux capitalisations boursières les plus importantes, ce sont trois biotechnologies françaises qui se hissent dans le trio de tête : DBV Technologies (1050 million euros) ; Cellectis (885 million euros) et Genfit (730 million euros).
Les Biotechs bénéficient des 2/3 des financements
En 2017, les biotechs/medtechs françaises ont levé 315 millions d’euros grâce à des investissements réalisés par des fonds de « private equity ». Au total, 35 sociétés ont été financées avec en moyenne 9 millions d’euros de financement selon France Biotech.
Le segment le plus important est, ici aussi, représenté par les biotechnologies avec 65% des financements. Vivet Therapeutics, société biotechnologique, arrive à la première place avec un financement de 37,5 millions d’euros conclu pour développer son programme de thérapies géniques pour les maladies métaboliques rares et héréditaires.
Bien que ces chiffres prouvent que la France possède de vrais atouts en biotechnologies, ils ne peuvent faire oublier que le pays est bloqué par un certain nombre de contraintes qui l’empêche de peser davantage au niveau mondial. En effet, non seulement la France se retrouve en dernière place dans les essais cliniques du fait des lourdes contraintes administratives imposées, mais elle est également freinée par des contraintes financières puisque peu de fonds d’investissement sont disponibles (seuls trois grands fonds d’investissement peuvent lever plus de 100 000 millions d’euros en France).
Par Aliye Karasu
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