Un chimiste canadien pourrait bien simplifier, à l'avenir, la décontamination de boissons radioactives, à l'aide d'une simple capsule contenant des nanoparticules composées d'oxydes métalliques.
Parmi toutes les inquiétudes concernant de possibles attaques terroristes avec du matériel nucléaire, ou le souvenir encore récent de la contamination environnementale consécutive – et toujours en cours – à la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi, la contamination des aliments et la présence d’éléments radioactifs dans les boissons telles que l’eau, le lait ou encore les jus de fruits pourrait bien être l’un des sujets majeurs de préoccupation.
Allen Apblett, chimiste canadien et chercheur à l’université d’Oklahoma State Stillwater, aurait mis au point une capsule capable de débarrasser une boisson contaminée de plus d’une douzaine de substances radioactives ou non radioactives. S’inspirant d’une méthode ayant déjà fait ses preuves dans l’extraction de l’uranium et de métaux lourds présents dans l’eau de mer ainsi que dans la décontamination d’eau fortement contaminée, Apblett n’aurait eu selon lui qu’à adapter la méthode au problème.
La capsule contiendrait des nanoparticules composées d’oxydes métalliques tels que l’alumine, à même d’absorber aussi bien les éléments radioactifs que la plupart des métaux lourds. Les éléments de la série chimique des actinides (y compris l’uranium et le plutonium), le strontium, et les métaux lourds tels que le plomb, le cadmium et l’arsenic se concentreraient alors dans la capsule, qu’il suffirait ensuite de retirer de la boisson. D’après le chimiste, il suffirait d’une douzaine d’heures pour nettoyer une bouteille de lait de tout son strontium, sans en altérer le goût.
Par Moonzur Rahman, journaliste scientifique
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