La croissance démographique continue à un rythme effréné et le nombre d’humains sur Terre devrait atteindre les 9.7 milliards en 2050 et 11.2 milliards en 2100. Actuellement, ce sont 7.3 milliards d’humains qui peuplent la planète, l’évolution démographique attendue pourrait modifier les équilibres géopolitiques actuels. En effet, cette croissance est très inégale selon les continents. L’Afrique connaitra le plus grand bond en avant avec le plus fort taux de croissance, de quoi représenter à elle seule la moitié de l’accroissement mondial. Symbole de cette explosion démographique, le Nigéria pourrait devenir le 3è pays le plus peuplé en 2035 avec 398 millions d’habitants. D’après le rapport « Perspectives démographiques mondiales : révisions 2015 », 6 pays compteront plus de 300 millions d’habitants en 2050: l’Inde, la Chine, le Nigéria, les Etats-Unis, le Pakistan et l’Indonésie. Aujourd’hui, seules la Chine et l’Inde ont plus de 1 milliard d’habitant, ce qui en représente 19% et 18% de la population mondiale ! Parallèlement, l’Europe verra sa population vieillir et devra compter avec 34% de plus de 60 ans.
En 2050, l’ONU prévoit que l’Inde dépasse la Chine avec respectivement 1.705 milliards d’habitants contre 1.348 pour la Chine. De quoi justifier la demande de l’Inde de devenir un membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU. Car le poids démographique pèse dans les relations internationales, les évolutions de population influeront forcément. La plus grande interrogation porte sur l’Afrique dont la population de 28 pays va doubler d’ici 2050. « La concentration de la croissance de la population mondiale dans les pays les plus pauvres présente un ensemble de défis et rend plus difficile la lutte contre la pauvreté et l’inégalité, l’éradication de la faim et de la malnutrition, et l’amélioration de la scolarisation et des systèmes de santé, qui sont tous essentiels à la réussite du nouveau programme de développement durable », s’est inquiété John Wilmoth, Directeur de la division de la population de l’ONU.
Ces prévisions proposent des chiffres plus importants que prévus. Ceci est lié aux progrès faits dans la lutte contre le sida et contre la mortalité infantile. Mais l’évolution de la population mondiale devrait se stabiliser dans les décennies à venir. En Afrique, le taux de fécondité est de 4.7 enfants par femme, il devrait baisser à 3.1 d’ici 2050 et 2.2 en 2100. Car bien que tous ces chiffres soient impressionnants, ils traduisent un tassement de la croissance démographique qui est passé de 1.84% à 1.18% en 10 ans.
Par Audrey Loubens
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