Les Ig Nobel viennent récompenser chaque année depuis près d'un quart de siècle les découvertes scientifiques les plus inutiles ou les plus absurdes. Tour d'horizon très complet du meilleur de ces 24 dernières années. Voici donc le best of des IG Nobels... de psychologie !
La cérémonie des Ig Nobel vient chaque année bousculer avec beaucoup d’humour la très conventionnelle et poussiéreuse saison des Nobel, en mettant sur le devant de la scène les découvertes scientifiques les plus absurdes, les plus décalées, voire les plus nuisibles d’entre elles. La cuvée 2014 – dont nous vous avons parlé ici – fut un excellent cru, et nous encourage à nous replonger dans vingt-quatre années de prix parodiques, et ce de manière très exhaustive tant les palmarès regorgent de pépites hilarantes.
Mettez les pieds sous la table, nous avons compilé pour vous la crème de la crème des Ig Nobel, classés par catégories. Pour commencer, gros plan sur les IG Nobel… de psychologie !
- 1995 : prix décerné aux Japonais Shigeru Watanabe, Junko Sakamoto, et Masumi Wakita, de l’université de Keio, pour avoir réussi à transformer des pigeons en esthètes. Là où encore un trop grand nombre d’êtres humains auraient échoué, les pigeons surentraînés par l’équipe japonaise furent capables de faire la différence entre des tableaux de Pablo Picasso et d’autres de Claude Monet, même parmi des tableaux observés pour la première fois. Sensibles à la notion de style, les pigeons…
- 2000 : David Dunning (de l’université Cornell, État de New-York) et Justin Kreuger (de l’université de l’Illinois) furent récompensés pour leur étude brillamment intitulée « Incapables et inconscients de l’être : comment la difficulté de reconnaître sa propre incompétence mène à une surévaluation de soi ».
- 2004 : prix remis aux Américains Daniel Simon et Christopher Chabris, de l’université Harvard, pour avoir démontré que les mécanismes complexes de la concentration peuvent nous permettre de faire abstraction de notre environnement, jusqu’à réussir à ne pas remarquer du tout une femme déguisée en gorille.
Photo tirée du compte-rendu de recherche. Copyright Daniel Simon/Christopher Chabris
- 2012 : Pencher vers la gauche fait-il apparaître notre tour Eiffel nationale… plus petite ? Trois chercheurs hollandais, Anita Eerland, Rolf Zwaan et Tulio Guadalupe, ont remporté l’Ig Nobel de psychologie cette année pour avoir étudier, à travers cette étrange question, si la posture du corps a une influence sur notre perception des quantités.
Scientifiques en plein travail / Copyright Jessica Rinaldi pour Reuters
- 2013 : étudier les mécanismes complexes de l’ivresse et faire un lien avec ceux tout aussi complexes de l’estime de soi ? Dans leur étude intitulée de manière très transparente « Beauty is in the eye of the beer holder » (« la beauté est dans les yeux du buveur de bières »), une équipe du laboratoire inter-universitaire de psychologie de Grenoble laisse entendre qu’une personne pensant être ivre pense également être séduisante. Ce constat plein de sens leur a valu l’Ig Nobel de psychologie l’année dernière.
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A venir : le best of des IG Nobels… en vrac
Par Rahman Moonzur
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