La géothermie reste marginale en France. Elle représentait 0,1 % de la production d’électricité d’origine renouvelable en France en 2008 et moins de 3 % de l’énergie utilisée dans les réseaux de chaleur en 2009. Depuis, elle s’est peu développée.
Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie aimerait bien relancer le développement de la géothermie. Pour cela, elle a signé le 28 février deux permis de prospection pour des sites de géothermie à haute température (au-delà de 150°C) afin d’identifier des sites favorables.
Le premier permis, accordé à la société Electerre de France SAS et situé dans les départements du Cantal et de la Lozère ,est dit de « Chaudes Aigues-Coren ». Le second permis, délivré à la société Fonroche Géothermie SAS et situé dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, est dit de « Pau-Tarbes ». 18 autres demandes de permis de recherche sont actuellement en cours d’instruction au Ministère.
Un principe simple et écologique
Le principe de la géothermie haute température est de prélever des eaux chauffées à grande profondeur. Dans un communiqué envoyé à l’occasion de la signature de ces deux permis, le Ministère rappelle qu’il s’agit bien uniquement d’utiliser de l’eau présente « soit directement dans une nappe, soit au travers de réseaux de failles où elles circulent naturellement ». Il ne s’agit en aucun cas de créer de nouvelles fractures via la technique de fracturation hydraulique (bannie pour les gaz de schistes). Une fois refroidies, les eaux prélevées sont réinjectées en profondeur.
Ces eaux peuvent être utilisées à la fois pour la production d’électricité et de chaleur en cogénération, soit uniquement pour l’alimentation en chaleur ou pour la production d’électricité.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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