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Avec EuroHAPS, l’Europe veut améliorer ses capacités de renseignements

Posté le 21 avril 2023
par Philippe RICHARD
dans Innovations sectorielles

Le projet EuroHAPS vise à développer trois plates-formes distinctes, mais complémentaires de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR)

Ce projet de démonstration a été sélectionné par la Commission européenne le 20 juillet 2022 suite à un appel à projets collaboratifs de recherche et développement en matière de défense lancé par le Fonds européen de défense (FED).

Dirigé par Thales Alenia Space (TAS), le consortium EuroHAPS (High-Altitude Platform Systems) compte 21 partenaires répartis dans 11 pays de l’UE, dont le CIRA, Elettronica et Leonardo pour l’Italie, l’ONERA et le CEA pour la France, l’INTA pour l’Espagne, et ESG et TAO pour l’Allemagne.

EuroHAPS cherchera à développer et à démontrer trois plates-formes distinctes, mais complémentaires de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) à haute altitude, notamment un dirigeable à énergie solaire, un dirigeable hybride doté d’une voilure et un système de ballon stratosphérique.

Dans le détail, ce projet effectuera des démonstrations en vol pour :

Ces trois types de plates-formes seront en effet complémentaires, car elles présentent des durées d’exploitation, des capacités et des restrictions opérationnelles très différentes. Elles permettront ainsi à l’Europe de disposer d’un large éventail de solutions pour répondre à des besoins variés et visant à assurer sa souveraineté.

Dans cette optique, des missions de renseignement COMmunications (COMINT) et de renseignement électronique (ELINT) seront également testées, ainsi qu’un réseau de communication maillé à large bande pour les acteurs aériens et terrestres.

EuroHAPS apparaît également comme un moyen de compléter les moyens terrestres, satellitaires ou aériens par des capacités uniques adaptées aux besoins opérationnels. La stratosphère reste en effet un domaine largement ignoré jusqu’à présent alors qu’elle présente deux intérêts majeurs.

Premièrement, elle permet des missions de très longue durée (jusqu’à un an). Deuxièmement, ces plates-formes sont placées à des altitudes relativement basses (environ 20 km), ce qui permet de bénéficier d’une excellente résolution pour les missions d’observation et des bilans de liaison robustes pour les missions de communication.

Des vols de démonstration sont prévus en Sardaigne et à Fuerteventura en 2024.


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