« Aujourd’hui, il est certain que les objectifs affichés pour 2020 ne pourront pas être tenus », a pointé le SER, principale organisation professionnelle du secteur, dans un communiqué.
« Au rythme des dernières années, et sur la base d’une consommation énergétique stable, en 2020, les énergies renouvelables représenteront près de 18% de notre consommation et l’objectif de 23% ne sera atteint qu’en 2028 », a-t-il ajouté.
Il serait cependant possible de ramener cette échéance à 2023 « si, et seulement si » la loi de transition énergétique promulguée le 18 août s’accompagne « de textes réglementaires ambitieux et lisibles », a estimé le SER.
« Ce rythme prolongé devrait permettre d’être au rendez-vous de 2030 avec 32% d’énergies renouvelables, le tout dans un contexte de maîtrise de la consommation énergétique », a-t-il souligné.
L’organisation professionnelle préconise notamment de simplifier davantage encore la mise en oeuvre des installations de production d’énergies renouvelables, entre autres en accélérant l’instruction des dossiers de demande d’autorisation.
Elle plaide aussi pour une Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) – un texte réglementaire déclinant les objectifs de la loi par type d’énergie – ambitieuse concernant la montée en puissance des différentes filières renouvelables (solaire, photovoltaïque, etc.), ainsi que pour une accélération des raccordements des installations de production d’électricité renouvelable.
Enfin, pour le SER, il faut confirmer dans la loi de finances l’exemption des bioénergies de la taxe intérieure de consommation et stimuler le recours aux énergies renouvelables dans le bâtiment.
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