Google Assistant, Amazon Alexa, Apple Viv et Siri, Microsoft Cortana... l'ère est au déploiement des assistants personnels et vocaux. De plus en plus d'objets connectés intègrent ces intelligences artificielles.
Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a développé Jarvis, son propre assistant à domicile. Amazon propose Alexa, son assistant personnel intégré à son enceinte Echo. Google dispose aussi de Google Assistant intégré à sa plateforme Home. Et Apple intègre Siri dans ses iPhones. Le 21 mars 2017, Samsung a annoncé à son tour son propre assistant vocal Bixby pour son futur téléphone Galaxy S8.
Alexa, sur le devant de la scène
Depuis 2015 et jusqu’à peu, Alexa était réservée à son enceinte connectée Amazon Echo. Au CES de Las Vegas 2017, Alexa a fait fureur. Nombre d’objets connectés l’intègrent désormais. C’est le cas du Hub Robot de LG qui pilote la maison grâce à ses applications domotiques et répond à vos questions. Mais ce n’est pas tout, Alexa sera également intégré au Mate 9 d’Huawei et dans les futurs smartphones de Lenovo. Le constructeur propose aussi l’enceinte connectée Lenovo Smart Assistant, doté d’Alexa. Pour General Electrics c’est la lampe connectée C by GE. De leur côté, Ford et Volkswagen ont annoncé qu’ils intégreraient désormais Alexa dans leurs véhicules. Logitech va encore plus loin: grâce à son assistant vocal pour véhicule Logi Zero Touch intégrant Alexa, il permet de rendre tout véhicule connecté.
Plusieurs constructeurs ont aussi annoncé des objets connectés commandés par Alexa. LG a présenté un réfrigérateur qui affiche les recettes ou passe commande d’aliments via Alexa. Pour Whirlpool, c’est une machine à laver connectée répondant à la commande vocale d’Alexa. Le robot humanoïde Lynx de l’entreprise chinoise Ubtech Robotics est carrément l’incarnation d’Alexa. Il peut même vous apprendre à faire de l’exercice.
Alexa se développe rapidement !
En intégrant des constructeurs tiers, les capacités d’Alexa se sont multipliées. Désormais, Amazon assure que son nombre de compétences dépasse les 7.000, contre 1.000 en juin dernier. Alexa peut désormais répondre à autant de styles de requêtes, comme commander des produits, piloter des objets connectés, en plus de répondre à toutes vos questions ou utiliser son télépone portable sans le toucher. Alexa peut également communiquer avec des services extérieurs (Uber, Amazon Music, Spotify,…).
Le logiciel apprend au fur et à mesure, grâce à des technologies de « machine learning », et affine ses réponses en fonction des centres d’intérêt et des habitudes de ses utilisateurs. Alexa pourra même bientôt enregistrer les « empreintes vocales » de ses utilisateurs et réserver des commandes spécifiques à certains d’entre eux.
Google entre dans la course
Au Mobile World Congress de Barcelone fin février, Google a annoncé la présence de son Assistant dans plusieurs téléphones. Jusqu’à présent, son intelligence artificielle équipait également que les produits maison de Google : le boitier connecté pour la maison Google Home et les smartphones Pixel et Pixel XL. Devant le développement d’Alexa et pour rester dans la course, il devient accessible sur tous les smartphones équipés des dernières versions d’Android : Nougat 7.0 et Marshmallow 6.0. LG a par ailleurs annoncé que son nouveau smartphone phare, le G6, en sera aussi équipé. Tout comme Alexa, Google Assistant a aussi vocation à se déployer dans tous les objets et voitures connectés.
Alexa est commercialisée aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne, mais n’est pas encore disponible en France. Si Amazon a pris de l’avance sur ces concurrents, ces derniers ne sont pas en reste. Google Assistant comprend pour le moment deux langues : l’anglais et l’allemand. Il pourrait comprendre le français et débarquer en France à partir de septembre. La lutte est ouverte pour séduire le marché et imposer son intelligence artificielle dans tous les foyers. Car l’objectif est bien d’imposer son intelligence artificielle comme système d’exploitation de l’Internet des objets.
Avis de l’expert Jean-Gabriel Ganascia, chercheur en intelligence artificielle à l’université Pierre-et-Marie-Curie
Les assistants de dialogue se développent. Ces plateformes sont un cauchemar, car il s’agit d’espions à domicile. Ils sont en permanence branchés et on peut savoir tout ce que vous dites. Le risque est énorme.
Pourquoi les entreprises investissent dans ces technologies? Je pense que c’est parce qu’elles ont senti qu’il y avait un énorme marché économique. Avec l’assistant personnel, les enreprises se placent sur le segment terminal de la chaîne de valeur. C’est le même concept que les sites comme Booking qui gagnent beaucoup d’argent en faisant payer une redevance élevée aux hôteliers sur les chambres réservées.
Ce qui se transforme, c’est la nature de l’économie. Tout est lié à ces petits segments qui vont jouer un rôle important. La lutte est farouche, car si jamais un acteur réussit à imposer son assistant, il va détrôner Google en tant que moteur de recherche.
Ces acteurs vont se retrouver face à un dilemme. En cas d’accident, soit ils fournissent tout ce qu’ils ont enregistré à la police. Auquel cas, ils seront vus comme auxiliaires de l’autorité. Il risque donc d’y avoir un refus des utilisateurs. Soit au contraire, ils ne souhaitent pas le faire. Dans ce second cas, ils ne se soumettent pas aux règles de l’Etat qui perd sa souveraineté. C’est ce qui s’est passé avec Apple sur le téléphone d’un terroriste qui a refusé d’aider le FBI à décrypter ses messages. Cela confirme que les géants du web cherchent à se substituer aux Etats.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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