« Toute réduction des coûts est une bonne nouvelle pour ASML, car une réduction des coûts signifie que l’IA peut être utilisée dans un plus grand nombre d’applications. Plus d’applications signifie plus de puces », a déclaré mercredi Christophe Fouquet lors d’une conférence de presse.
Le directeur général a également prédit que d’autres acteurs comme DeepSeek secoueront le marché dans les mois et années à venir, au vu des énormes possibilités qu’offre le secteur.
« La concurrence, en particulier dans le domaine des logiciels – car je pense que c’est là que le seuil d’accès est le plus bas – sera très forte », a-t-il ajouté.
Le secteur des semi-conducteurs a été secoué ces derniers jours par l’émergence soudaine de DeepSeek, un agent conversationnel chinois à faible coût basé sur l’intelligence artificielle, qui rivalise avec ses concurrents américains.
DeepSeek s’est hissé en tête du classement des téléchargements de l’App Store d’Apple cette semaine.
Cette tendance va à l’encontre des efforts entrepris par les États-Unis pour restreindre les exportations de puces avancées nécessaires pour alimenter les modèles d’apprentissage massifs utilisés pour développer l’IA.
Si ces mesures visent depuis longtemps à assurer la domination des États-Unis dans le domaine de la technologie, les analystes estiment qu’elles ont peut-être incité DeepSeek à trouver des moyens astucieux de les contourner.
L’entreprise chinoise a déclaré avoir utilisé les puces H800 moins avancées, dont l’exportation vers la Chine était autorisée jusqu’à la fin de 2023, pour faire fonctionner son grand modèle d’apprentissage.
Le succès de DeepSeek a montré que « les contrôles américains à l’exportation sont inefficaces pour empêcher d’autres pays de développer des modèles d’avant-garde », a déclaré à l’AFP Jeffrey Ding, de l’université George Washington.
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