(AFP) La Nasa a continué à dévoiler vendredi de nouvelles données et images de Pluton suite à son survol par la sonde New Horizons mardi, et après avoir découvert de hautes montagnes, les scientifiques ont pu s'intéresser cette fois à d'immenses plaines glacées.
La Nasa a continué à dévoiler vendredi de nouvelles données et images de Pluton suite à son survol par la sonde New Horizons mardi, et après avoir découvert de hautes montagnes, les scientifiques ont pu s’intéresser cette fois à d’immenses plaines glacées.
Les photos transmises par la sonde spatiale arrivent au compte-goutte mais les membres de la mission New Horizons restent fascinés par les nouvelles données reçues, qui permettent déjà de répondre à certaines questions… et en ouvrent beaucoup d’autres.
Parmi les nouvelles données dévoilées vendredi, la Nasa s’est intéressée à une grande plaine glacée située dans la « Région Tombaugh », le nom donné à la vaste zone en forme de coeur.
« Ce n’est pas une zone facile à décrypter », a dit Jeffrey Moore, un des scientifiques de la mission. « On ne voit pas d’impacts de cratères récents et la surface de cette zone est donc assez récente, moins de 100 millions d’années. Elle est probablement toujours en train d’être façonnée par un processus géologique ».
« La découverte de cette vaste plaine assez jeune, sans cratères d’impacts sur Pluton dépasse toutes nos attentes », a-t-il ajouté.
La planète naine est située dans la ceinture de Kuiper, un vaste amas de débris au-delà de l’orbite de Neptune, et elle est donc normalement bombardée d’astéroïdes régulièrement. Les scientifiques s’attendaient ainsi à découvrir de très nombreux cratères d’impacts sur sa surface, ce qui ne semble pas être le cas au vu des premières images reçues.
L’équipe de la mission New Horizons a baptisé cette plaine glacée « Plaine Spoutnik », du nom du premier satellite artificiel envoyé dans l’espace par l’Union soviétique.
Autre découverte, les chercheurs ont pu constater que l’atmosphère de Pluton, formée principalement de nitrogène, s’échappe de la planète naine, du fait de sa faible gravité, à un rythme assez important « d’environ 500 tonnes par heure », selon Fran Bagenal, une scientifique de la mission. Celle-ci espère affiner ses estimations et mieux comprendre ce processus avec les futures livraisons de données envoyées par la sonde.
Les équipes de la Nasa avaient déjà pu observer de près des montagnes assez hautes, d’environ 3.500 m d’altitude, sur les photos envoyées mercredi par New Horizons. Celle-ci doit envoyer petit à petit l’intégralité des données collectées lors de son survol de mardi dans les 16 mois à venir.
« La sonde est maintenant à 3,5 millions de kilomètres de Pluton (elle est passée au plus près à 12.400 km, NDLR) et elle fonctionne conformément aux prévisions », a noté Alan Stern, principal scientifique de la mission. Il a estimé qu’elle n’avait envoyé pour le moment que 2% des données collectées en début de semaine.
« Nous n’en sommes qu’aux premiers jours de nos analyses après le survol rapproché de la sonde », a repris Jeffrey Moore. « Aussi extraordinaires que soient ces images, nous n’en sommes qu’au tout début de nos investigations, on fait toujours face à un certain nombre d’hypothèses et nous savons que tirer des conclusions définitives dès à présent serait dangereux ».
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