Samedi 24 septembre, le satellite américain UARS (Upper Atmosphere Research Satellite) est tombé à une soixantaine de kilomètres au large de Pago Pago, la capitale des Samoa américaines (îles se trouvant dans la zone sud du Pacifique), à 17 heures, heure locale (6 heures du matin en France). La NASA, d’où proviennent ces informations, rapporte que plusieurs centaines de kilos de débris ont bien touché l’océan, même si la plus grande partie du satellite de près de six tonnes s’est désintégrée en traversant l’atmosphère. Ce satellite d’observation avait été placé sur une orbite plus basse après sa désactivation, il y a presque six ans, mais l’inconnue concernant son point de chute, mis à part qu’il devait tomber quelque part entre les 57 degrés de latitude nord et les 57 degrés de latitude sud, faute de carburant, a contribué à médiatiser l’évènement.
Cette couverture médiatique relativement large qu’a connu la chute de ce satellite, événement pourtant pas si rare que ça, a mis en lumière la prochaine chute du satellite allemand ROSAT (RÖntgenSAtellit, satellite d’observation des rayons X, ayant pris sa retraite en 1999) « prévue » pour la fin du mois d’octobre 2011. Sont évoqués une trentaine de fragments qui pourraient arriver à près de 450 kilomètres par heure, pour un poids environnant 1,6 tonne, bien que ces données restent pour le moment hautement aléatoires. Un système optique d’observation à rayons X, composé de miroirs et d’un support en fibres de carbone capables de supporter des températures très élevées, pourrait bien être à même de ne pas se désintégrer en rentrant dans l’atmosphère terrestre.
De nombreux facteurs rendent difficiles l’estimation des date et lieu de retour de ce satellite, dont en première ligne l’activité solaire qui modifie les conditions dans la haute atmosphère. Si l’activité solaire augmente, l’atmosphère entre alors en expansion, ce qui a pour conséquence de freiner le satellite. Un facteur dont l’ancien couturier espagnol Paco Rabanne n’avait probablement pas tenu compte…
Par Rahman Moonzur
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