Réunie en assemblée générale, le 24 septembre à Paris, l’Ancre (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie) a présenté son nouveau plan d’action en s’appuyant sur de nouveaux scénarios et en prenant en compte les objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050.
L’Ancre a par ailleurs annoncé à l’occasion de son assemblée générale avoir désigné son nouveau président, Mohammed Benlahsen, qui préside aux destinées de l’Université de Picardie Jules Verne, depuis 2016.
L’Ancre, qui comporte 20 membres, mais dont les fondateurs sont le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), le CNRS (Centre national de recherche scientifique), la CPU (Conférence des présidents d’universités) et l’IFPEN (Institut français du pétrole et des énergies nouvelles), a pour mission la coordination des politiques de recherche publique en énergie. L’organisme vise à renforcer les liens entre recherches publique et privée, à diffuser l’état des connaissances et identifier les enjeux futurs, afin de contribuer à l’élaboration des politiques publiques, plus particulièrement dans le cadre de la transition énergétique.
Dans un communiqué diffusé le 24 septembre, l’Ancre rappelle que sur ses dix premières années, ses experts ont été mobilisés « sur la coordination de politiques publiques telles que la Stratégie nationale de recherche sur l’énergie (SNRE), la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), (ont) mené des études marketing en aval de la recherche, en développant une vision cohérente et partagée des besoins de recherche et d’innovation associés à la transition énergétique (potentiel technologique et économique des filières photovoltaïques à haut rendement, écologie industrielle, électrification des engins off-road, biocarburants pour l’aéronautique, initiatives sur l’énergie dans les campus universitaires mondiaux, production et usages des bio-huiles). »
Néanmoins, depuis son lancement, « sur le plan national, la mise en œuvre de la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) et de la SNBC (Stratégie nationale bas carbone), ainsi que les objectifs de neutralité carbone questionnent de manière transversale de nombreux domaines de recherche, sur le plan national et européen », a expliqué François Jacq, Administrateur général du CEA et président de l’Ancre depuis février 2019 jusqu’à l’assemblée du 24 septembre. « C’est pourquoi, afin de redynamiser et renforcer les travaux de l’Alliance, nous avons, ces derniers mois, lancé un plan d’action en quatre points : la finalité de l’Alliance, les actions communes pour ses membres, son organisation et son fonctionnement ainsi que sa communication », a-t-il ajouté.
Recherche de la transversalité
Le nouveau plan d’action de l’Ancre se décline en termes de projet transversaux aux groupes programmatiques (sources d’énergie, usages), en s’appuyant sur de nouveaux scénarios et en prenant en compte les objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050.
Sur le plan européen, l’implication dans la construction du programme Horizon Europe, l’émergence de nouveaux partenariats, des relations renforcées avec l’alliance européenne de recherche sur l’énergie (EERA) permettent à l’Alliance de peser sur la construction de l’Europe de la recherche sur l’énergie et de nourrir des échanges avec les partenaires européens.
En parallèle, l’Ancre constitue une excellente opportunité de tisser des réseaux au sein d’une communauté recherche dans le domaine de l’énergie, de construire et de structurer de nouvelles communautés, de peser sur l’orientation des politiques publiques, la programmation de la recherche et d’anticiper les enjeux du futur.
Nouvelle gouvernance, nouveau président
A l’occasion du renouvellement bisannuel de la gouvernance de l’Ancre, les membres de l’assemblée générale ont désigné, pour deux ans, Mohammed Benlahsen, Président de l’Université de Picardie Jules Verne, à la présidence de l’Alliance.
L’Université de Picardie Jules Verne est très investie sur la thématique du stockage électrochimique de l’électricité (Labex STORE-EX, Réseau RS2E, coordination du réseau européen Alistore…). Le nouveau président est particulièrement impliqué dans les recherches sur les couches minces et les nanotubes.
L’impétrant a déclaré, à l’occasion de sa désignation, que « l’alliance a élaboré ces six derniers mois un plan d’action ambitieux impliquant notamment une réorganisation des travaux des groupes programmatiques en mode projet, sur des sujets impliquant une grande transversalité entre les champs thématiques de ceux-ci, ce qui est nécessaire pour porter une vision de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Un travail approfondi devra également être réalisé avec les alliances Allistene (numérique), Athena (sciences humaines et sociales) et AllEnvi (environnement). Il sera aussi nécessaire de porter la vision des communautés scientifiques et des sciences de base qui irrigueront le domaine de l’énergie à un horizon de 10 à 15 ans ».
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