Si l’amélioration des technologies liées à la production électrique via des sources d’énergies renouvelables, solaire et éolien en tête, permet d’obtenir des rendements de plus en plus intéressants, l’Etat, via le plan France 2030 et d’autres mécanismes existant au niveau européen, veut se donner toutes les chances de produire l’électricité renouvelable dont la société va avoir besoin dans un avenir proche.
Pour la massification des transports électrifiés, pour décarboner les activités industrielles et les électrifier quand cela est possible, et plus généralement pour répondre aux besoins en électricité sur le territoire qui vont augmenter, avec une consommation d’électricité qui, selon RTE, pourrait atteindre 640 TWh en France, alors qu’elle était de 460 TWh en 2022, il va falloir mettre en oeuvre des moyens de production électrique décarbonés, au-delà de ce que nos installations nucléaires, et dans une tout autre mesure pour le moment nos moyens de production hydroélectriques, solaires et éoliens peuvent produire.
L’hydrogène est une piste, qui a pour principale atout sa capacité à être un outil de stockage d’énergie électrique sous forme de gaz. Et des faiblesses, comme sa volatilité et son explosivité. La découverte récente de gisements d’hydrogène blanc, en Lorraine et, l’avenir le dira, dans les Pyrénées, laisse entrevoir une alternative à la production d’hydrogène vert, via des électrolyseurs alimentés en électricité décarbonée, pourquoi pas d’origine nucléaire.
D’autres pistes existent, qui font appel au solaire et à l’éolien. panneaux solaires transparents pour les vitres, les serres ou les fenêtres de voitures par exemple, tuiles photovoltaïques, éoliennes équipées de technologies solaires sur leurs pâles… La combinaison du solaire et de l’éolien est intéressante car elle permet de gommer, au moins en partie, l’intermittence de production de ces énergies, leur talon d’Achille. Reste à savoir s’il sera possible de rendre ces innovations rentables pour les déployer à grande échelle.
L’exploitation de l’énergie marémotrice est aussi une piste exploitée, avec un avantage, la possibilité de produire de l’énergie localement et d’alimenter une île pas exemple. Plusieurs dispositifs existent et sont même déjà déployés, mais pas à grande échelle. Des digues sont même parfois équipées de technologies marémotrices.
Les dispositifs de production d’électricité miniaturisés, ou du moins imaginés pour prendre place dans les habitations, les véhicules ou les usines, se multiplient. Du radiateur intelligent, qui stocke l’électricité en heures creuses pour la rendre disponible au besoin, équipé de panneaux solaires et d’une batterie, au pneu électrique qui se recharge tout seul, ces dispositifs répondent tous à un cahier des charges implicite : créer de l’électricité d’origine renouvelable, de manière ultra localisée, et même accolée à l’endroit où la consommation d’électricité aura lieu. Avec le souci de l’intelligence. En effet, l’intégration d’intelligence artificielle, de connectivité dans ces dispositifs, comme dans les dispositifs destinés à produire de l’électricité à grande échelle, permettra d’ajuster la production étroitement à la demande, ce qui n’est pas réalisé à l’heure actuelle de la manière la plus efficiente possible.
Si cette liste n’est bien sûr pas exhaustive, Les caractéristiques communes à toutes ces innovations forment une liste qui elle est non exhaustive : efficience, intelligence et rentabilité.
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