Airbus veut mettre sur les pistes le premier avion commercial zéro émission en 2035. L’entreprise fait le pari de l’hydrogène et dévoile trois concepts d’avions.
L’avion zéro émission carburera à l’hydrogène pour Airbus. L’entreprise vient de dévoiler trois concepts d’avion préfigurant le premier avion commercial zéro émission au monde. Trois concepts qui permettront d’explorer différentes pistes technologiques et configurations aérodynamiques. Nom de code de ces concepts : « ZEROe », pour « zéro émission ». Sa feuille de route prévoit un premier démonstrateur au sol en 2021, un vol de démonstration en 2023 et la sélection de la technologie d’ici 2024.
Airbus estime que l’hydrogène est la solution la plus prometteuse comme carburant aéronautique pour atteindre les objectifs de neutralité climatique. Remplacer le kérosène par l’hydrogène demande toutefois de repenser l’architecture de l’avion. En effet, l’hydrogène demande un volume de stockage quatre fois plus grand que le kérosène pour fournir la même énergie. En plus, il nécessite d’être refroidi à près de -253°C pour être liquide.
Un turboréacteur, un turbopropulseur et un fuselage intégré
L’hydrogène peut directement être utilisé dans une turbine à gaz modifiée ou être converti en électricité grâce à une pile à combustible. Airbus prévoit d’allier ces deux solutions sur ses avions. Ainsi, un premier concept de turboréacteur pouvant embarquer entre 20 et 200 passagers imagine une turbine à gaz modifiée fonctionnant à l’hydrogène. Il serait capable d’effectuer des vols intercontinentaux de plus de 3 500 km. Les réservoirs d’hydrogène liquide sont situés derrière la cloison étanche arrière.
Le deuxième concept de turbopropulseur serait capable d’embarquer jusqu’à 100 passagers. Son moteur turbopropulseur serait également alimenté par la combustion d’hydrogène dans des turbines à gaz modifiées. Il serait capable de parcourir plus de 1 800 km.
Le dernier concept repense complètement l’architecture de l’avion afin d’offrir de multiples possibilités pour le stockage et la distribution d’hydrogène. Son fuselage intégré permettrait d’embarquer jusqu’à 200 passagers et repense l’aménagement de la cabine. Il pourrait également parcourir près de 1 800 km.
« Nous avons 3 architectures d’avion différentes, mais il est trop tôt pour prédire laquelle sortira gagnante », prévient Jean-Brice Dumont, directeur de l’ingénierie chez Airbus. L’entreprise souhaite jouer le rôle de chef de fil pour la transition de l’écosystème aéronautique. Avec l’hydrogène, les aéroports auront par exemple besoin de nouvelles infrastructures de transport et de ravitaillement pour répondre aux besoins des opérations quotidiennes.
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