Airbus Defence and Space (ADS) va prendre en charge la direction du consortium européen de 10 entreprises qui compose l'équipe du projet TeSeR (Technology for Self-Removal of Spacecraft). Objectif : prévenir les débris spatiaux en développant un module de désorbitation des satellites en fin de vie.
Le projet TeSeR ambitionne de développer les technologies nécessaires pour prévenir la formation de nouveaux débris spatiaux liés aux satellites en orbite autour de la Terre. Aucune réglementation internationale n’oblige aujourd’hui les acteurs du spatial à prévoir la fin de vie de leurs satellites, mais la situation devenant critique, l’ensemble de la communauté essaye désormais de trouver des solutions. Le principal frein restant le surcoût engendré par une désorbitation ou une entrée dans l’atmosphère.
Une solution fiable et à bas coût
Le consortium dont Airbus Defence and Space vient de prendre la tête doit justement développer un prototype de module ultra-fiable et à bas coût pour que les satellites en fin de vie, ou les satellites devenus incontrôlables soient désorbités : par une mise en orbite plus haute que l’orbite géostationnaire ou par une descente vers la Terre en vue de sa destruction dans l’atmosphère.
Un développement sur fonds propres
Sur le projet TeSer, Airbus Defence and Space assure donc la gestion du projet, la coordination technique, en plus du développement de ces systèmes innovants de contrôle d’attitude des satellites. Le projet doit être mené sur les fonds propres d’ADS qui a cependant déjà obtenu une convention de subvention de l’Union européenne dans le cadre du programme de recherche Horizon 2020 : 2,8 M€ jusqu’en 2018.
Seule la prévention peut être mise en place
A ce jour, les scientifiques cherchent des solutions pour nettoyer l’espace, mais aucune n’est encore opérationnelle. La prévention reste donc la seule option possible. Dans ce cadre, les principales agences spatiales ont créé, en 1993, une instance, l’IADC (Inter-agency Space Debris Coordination Committe) qui a publié fin 2002 les mesures à appliquer pour éviter la prolifération des débris. De son côté, l’ONU s’est inspiré de ces mesures pour encourager les pays à prendre des dispositions réglementaires dans ce sens. La France a intégrée ces recommandations dans sa loi relative aux opérations spatiales en juin 2008.
Une goutte d’eau dans le problème des déchets spatiaux
Mais si la prévention est inévitable, elle ne représente qu’une goutte d’eau dans le problème des déchets spatiaux. Sur son site internet dédié aux débris spatiaux, le CNES explique qu’en un peu plus de 50 ans d’activité spatiale, on a procédé à plus de 5500 lancements de satellites auxquels viennent s’ajouter d’autres objets comme les étage supérieurs des lanceurs, les moteurs d’appoints, les résidus de sondes etc. Nombre de ces objets sont restés sur leur orbite, se détériorant et se fragmentant sur place, augmentant encore le nombre d’objets susceptibles de provoquer des collisions et des destructions de satellites ou d’infrastructures spatiales encore actifs.
Les estimations récentes évaluent ainsi à 20 000 objets de plus de 10cm, 300 000 entre 1 et 10cm et plusieurs dizaines de millions d’objets entre 0,1 et 1cm orbitant autour de la Terre.
Sophie Hoguin
S’il y a des descendants…
le bordel qu’on a réussi à mettre sur cette planète depuis un siècle ! vont nous en vouloir nos descendants !
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