Près d’un an et demi après sa création par décret (3 février 2015) et un an après la nomination de son directeur, Antoine Darodes, en juillet 2015, l’Agence du numérique vient d’être officiellement inaugurée le 7 juin dernier. Née de la nécessité d’une approche globale du numérique dans les territoires, l’Agence mutualise pour le moment trois missions autrefois indépendantes :
- la mission French Tech dédiée au développement des écosystèmes de start-up et d’innovation ;
- la mission Très Haut Débit consacrée au déploiement du très haut débit sur l’ensemble du territoire ;
- et la Délégation aux usages de l’internet, rebaptisée programme « Société numérique », chargée de favoriser l’accompagnement de la population dans la connaissance et la maîtrise de ces nouveaux outils.
Une agence « autrement »
Cette nouvelle agence se veut l’incarnation d’une approche innovante dans la mise en œuvre des politiques publiques. Une approche qui se traduit par :
- une vocation à mener des actions de terrains, concrètes, en lien direct avec les acteurs (entrepreneurs, élus, services des collectivités…) ;
- une administration « à la demande » dont les actions ne sont pas gravées dans le marbre mais évoluent avec les besoins des publics ;
- Des solutions sur-mesure, évolutives, voire disruptives trouvées par une équipe d’une quarantaine de personne dont la moyenne d’âge de 31 ans veut illustrer la capacité d’innovation et d’adaptation aux nouveaux usages du numérique ;
- Un ancrage territorial et l’association des acteurs publics et privés pour tous les projets.
Un conseil d’orientation indépendant
Pour choisir les grandes orientations de l’Agence et pour réussir à prendre du recul sur les actions et les modes d’actions, l’Agence du numérique est dotée d’un conseil d’orientation stratégique indépendant. En cours de création, il compte pour l’instant dans ses rangs des entrepreneurs, des élus, des personnalités du monde du numérique.
La French Tech agite les régions
Au sein de l’Agence du numérique, la mission French Tech lancée fin 2013 est un bon exemple de cette autre manière d’aborder les politiques publiques. Dans ce processus, la French Tech regroupe l’ensemble des acteurs qui œuvrent dans ou pour les start-up françaises qui s’appuient sur le numérique. Qu’elles soient en France ou à l’étranger. L’État n’encadre pas, mais soutient les initiatives qui ressortent de cette communauté. Un label territorial a par exemple vu le jour : le label Métropole French Tech obtenu lorsqu’une métropole prouve qu’elle offre un écosystème attractif pour les start-up : culture entrepreneuriale, maîtrise technologique, financement… A ce jour, 13 écosystèmes ont reçu le label Métropole French Tech et 4 à titre pilote. Le label est obtenu pour 2 ans. Depuis janvier 2016, la French Tech agite les régions via un nouvel appel à labellisation pour des réseaux thématiques : en six mois on compte pas moins de 113 candidatures déposées par 37 territoires et positionnés sur une quarantaine de thématiques. Les lauréats devraient être connus d’ici la fin du mois.
Sophie Hoguin
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