Les inquiétantes prévisions du rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement.
Un article alarmant paru sur le journal sud-africain The Mail & Guardian puis relayé par le Courrier International dévoile un continent africain en très mauvaise posture dans mille ans, souffrant à la fois de la montée des eaux et de la désertification d’une grande partie de son territoire. On y découvre une carte de l’Afrique émaciée, très diminuée sur son flanc gauche. Des villes telles que Lagos (Nigeria), Banjul (Gambie), Abidjan (Côte d’Ivoire), et des îles basses comme l’Île Maurice ou encore le Cap-Vert et bien d’autres… pourraient ne plus exister, complètement noyés des suites de l’augmentation du niveau de la mer, estimé à un à deux mètres de haut.
La chose est d’autant plus grave et effrayante selon l’article, que pas moins de 25% de la population africaine vivraient à moins de 100 kilomètres des côtes. Ce qui n’a rien d’étonnant puisque trente-trois des 48 pays de l’Afrique continentale comptent un littoral. La côte Atlantique de l’Afrique de l’Ouest serait davantage touchée. Et le tableau se noircit encore avec la menace de la désertification d’un quart du continent
Que peut-on faire ? Apparemment mettre la main à la poche et allonger les billets ! Car « selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’investissement nécessaire pour que le continent puisse s’adapter aux changements à venir est de l’ordre de 50 milliards de dollars par an d’ici à 2050, même si l’on parvient à maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 °C. »
Le dernier siècle a vu ses eaux montées de 10 à 20 centimètres, et il semblerait que cette tendance s’accentue encore, avec le réchauffement climatique et la fonte des glaciers. Mais faut-il réellement craindre un recouvrement si important ? On peut en effet se demander si l’article n’est pas exagérément effrayant afin de faire réagir les consciences, politiques et plus largement de tous les êtres humains, sur la maltraitance que nous exerçons à chaque instant sur notre planète et ce, depuis de nombreuses décennies ? En revanche, ce qui est certain, c’est que la Terre est vulnérable et l’éco-système bâti en plusieurs milliards d’années est fragile. À nous de le respecter si nous ne voulons pas qu’un tel scénario se produise. D’autant que l’échelle de temps est courte, et la catastrophe paraît imminente. Imaginez dans mille ans, des pays entiers recouverts d’eau entraînant des mouvements de populations massifs, des conflits inhérents…
Par Sébastien Tribot
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