Ouragans, tsunamis, tempêtes, cyclones : 2018 n’a pas fait figure d’exception en termes de catastrophes naturelles. Le tsunami indonésien du 22 décembre dernier est emblématique des épisodes météorologiques catastrophiques qui ont frappé le monde cette année. Provoqué par une éruption volcanique, le tsunami a causé la mort de plusieurs centaines de victimes et engendré de très lourds dégâts matériels.
C’est sur ce point que l’ONG britannique Christian Aid a focalisé ses recherches. Dans son rapport, Christian Aid montre que le coût des catastrophes naturelles atteint plusieurs dizaines de milliards d’euros. Ces sommes sont liées aux destructions souvent très lourdes engendrées par ces épisodes météorologiques violents.
Palme d’or pour les ouragans Florence et Michael
Les catastrophes naturelles les plus coûteuses ont eu lieu dans l’hémisphère nord, à l’instar de l’ouragan Florence. En septembre 2018, cet ouragan de catégorie 3 a balayé le sud-est des États-Unis, frappant violemment la Caroline du Nord. La Caroline du Sud, la Floride et la Virginie ont elles aussi été touchées par la catastrophe, mais de façon moindre. En tout, plus de cinquante personnes sont décédées durant cet ouragan. En plus du nombre de victimes qui fait de Florence un véritable drame, la catastrophe est également financière. Selon les chiffres révélés par le gouverneur de Caroline du Nord, l’ouragan a causé 17 milliards de dollars de dégâts, ce qui en fait la catastrophe naturelle la plus coûteuse de 2018.
Avec Florence, Michael, qui a frappé l’Amérique début octobre 2018, fait partie des ouragans les plus dévastateurs que les États-Unis aient connus durant leur histoire. Cette fois-ci, c’est l’extrême nord-est de la Floride, le Panhandle, qui a été touché. Les vents qui ont atteint jusqu’à 245 km/h ont causé la mort de 45 personnes sur le territoire américain. Des pays d’Amérique centrale ont eux aussi été touchés par l’ouragan Michael. En effet, 13 personnes sont décédées au Honduras, au Nicaragua et au Salvador. L’ouragan a également laissé sur son passage 15 milliards de dollars de détériorations. Selon l’ONG Christian Aid, les émissions de gaz à effet de serre directement imputables à l’homme ont eu pour conséquence d’intensifier la violence de ces épisodes météorologiques en faisant des catastrophes naturelles sans précédent.
Chine, Japon : là encore les catastrophes naturelles coûtent des milliards
En Chine, ce sont les intempéries dues à la mousson qui ont été catastrophiques. De nombreuses inondations ont ravagé le pays aux mois de juin et d’août. Dès les premières pluies diluviennes, le gouvernement avait déclaré l’état d’urgence alors que 15 personnes étaient mortes. Le niveau des inondations a également atteint des niveaux faramineux dans la région du Xinjiang, y causant 20 morts. Selon les autorités, les crues incontrôlables du mois de juin ont coûté plus de 3,9 milliards de dollars à la Chine. Au mois d’août, ce sont 4,5 milliards de dollars supplémentaires qui se sont ajoutés à la note pour des raisons similaires.
Au Japon, les très fortes chaleurs estivales ont mis la santé des habitants à rude épreuve. Plus de 30.000 personnes ont été admises à l’hôpital pour des crises cardiaques au mois d’août. 105 personnes n’ont pas survécu à ces attaques dans la seule ville de Tokyo, ce qui est un cas inédit pour la capitale nippone. Cet épisode de chaleur intense a suivi les inondations dues à la mousson du mois de juin. Celles-ci avaient causé 230 morts et provoqué plus de 7 milliards de dollars de dégâts. Enfin, le typhon Jebi, le plus violent de ces 25 dernières années a balayé le pays au mois d’août. Il a provoqué au moins 2,3 milliards de dollars de dégâts, notamment en inondant l’aéroport d’Osaka.
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