Jour 1 – Assemblage de la structure
Le premier jour a été consacré au montage de la structure principale de l’imprimante, ainsi que la mise en place du plateau chauffant. Il s’agit d’un vrai jeu de montage, qui peut plaire aux adeptes des meubles d’une « célèbre marque suédoise »™®©. Par contre, cela prend un certain temps : entre les emboitements des pièces métalliques dans les pièces plastiques (ces dernières étant produites par la même imprimante 3D que nous montons) rendus difficiles par l’ajustement au millimètre, les démontages de dernière minute parce que l’on se rend compte beaucoup plus tard qu’on a monté des pièces dans le mauvais sens, etc., le temps passe très vite.
De même, certaines photos du manuel de montage en ligne ne sont pas réellement explicites. On nous a par exemple signalé trois jours après qu’une pièce avait été montée à l’envers. Heureusement que cette erreur est seulement esthétique.
Bref, après une journée bien remplie, la structure est prête, et le lit chauffant en place.*
Jour 2 – Assemblage des extrudeurs
Pour ce deuxième jour, on s’attaque aux extrudeurs (moteurs d’avancée des filaments de plastique + têtes chauffantes). Au final, il nous a fallu une matinée complète pour le montage des moteurs avec leurs supports et des têtes chauffantes, et un après-midi pour le câblage des têtes d’extrusion. Concernant ce dernier point, on a enfin pu sérieusement jouer du fer à souder, sur des branchements où la marge de manœuvre ne dépassait pas le millimètre.
Bref, un après-midi usant pour les yeux, mais bien gratifiant au final.
Jour 3 – Montage de la carte électronique
La troisième journée était très courte : pris par nos obligations professionnelles (non chers clients, nous ne vous oublions pas), Bert n’a eu le temps que de monter la carte électronique principale sur ses supports. Je dis ici « principale », car elle sert à piloter les déplacements du plateau chauffant, du support des têtes et du pilotage du premier extrudeur (moteur + chauffe). Pour le pilotage des deux autres extrudeurs, il est nécessaire d’installer une deuxième carte électronique dédiée à ce travail.
Jour 4 – Branchements électriques
Cette quatrième journée a été dédiée à la réalisation de l’alimentation générale, de l’ensemble des branchements sur la carte électronique (et il y en a), et de la première connexion afin de valider ces branchements.
À la fin de la journée, nous avons donc une imprimante qui s’allume (avec de « jolies » lumières bleues pour les têtes chauffantes) et qu’on peut piloter depuis l’ordinateur.
Jour 5 – Calibration & premières impressions
Pour cette dernière journée de montage, et pour finir une semaine bien remplie, nous nous sommes attaqués à la calibration de l’imprimante, à savoir : température de chauffe du lit chauffant et de la tête d’extrusion, réglage des butées de fin de course sur les trois axes, mise à l’équerre de l’axe vertical et mise à l’horizontale du plateau chauffant. Rien que ça nous aura pris quasiment toute la journée. Puis nous avons pu faire couler le premier bout de plastique manuellement afin de valider les températures des têtes d’extrusion (voir première photo ci-dessous), et enfin attaquer les premières impressions de pièces.
Entre la photo numéro 2 ci-dessous et la suivante, il y a eu de nombreux essais. Il s’est avéré que le coupable était le lit chauffant trop froid : la pièce se refroidissait trop vite et donc se déformait, ce qui la faisait entrer en contact avec la tête d’impression, la déplaçait sur le lit chauffant, et donc échec de l’impression.
Bref, à la fin de la journée, notre première impression réussie, avec un superbe effet bicolore : en effet, arrivant à court de plastique rouge, il a fallu insérer en urgence le premier rouleau de filament qui nous est tombé sous la main, à savoir du vert. Mais au moins, cette pièce a la classe.
Et ensuite ?
Il reste encore beaucoup à faire avec cette imprimante : tout d’abord, réussir à la calibrer une bonne fois pour toutes. Il y a tellement de paramètres à gérer, et tant qui sont interdépendants, qu’il est difficile de stabiliser l’édifice pour obtenir des impressions correctes. Mais bon, si d’autres y arrivent, pourquoi pas nous. Ensuite, l’imprimante étant une version tricolore, il nous faut encore monter la deuxième carte électronique pilotant les deux extrudeurs supplémentaires et (parce qu’on aime ça) les calibrer eux aussi.
En attendant, un seul extrudeur peut nous permettre d’imprimer une armée de poneys-licornes-pégases afin d’envahir le monde !
Par ekito
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