Les océans constituent le réservoir le plus important de la planète, couvrant près des trois quarts de la Terre, et sont essentiels à sa survie.
De même qu’une personne ne peut vivre sans un cœur et des poumons sains, la Terre ne peut pas survivre sans des mers et des océans sains. Ils remplissent le rôle de système respiratoire de la Terre, produisant de l’oxygène et absorbant les émissions de dioxyde de carbone et les déchets. Ils sont utilisés à des fins de stockage et absorbent 30 % des émissions de dioxyde de carbone dans le monde, tandis que le phytoplancton libère 50 % de l’oxygène nécessaire à la survie, et participent à la régulation du climat et des températures, rendant la planète hospitalière pour différentes formes de vie.
Les océans et les mers sont essentiels au bien-être économique et social. L’activité économique liée aux océans représente entre 3 000 et 6 000 milliards de dollars, contribuant à l’économie mondiale de nombreuses façons.
Quelques exemples
- 90 % du commerce mondial se fait par voie maritime.
- 95 % des télécommunications transitent par les câbles sous-marins.
- Les pêcheries et l’aquaculture assurent plus de 15 % de la consommation annuelle de protéines animales à 4,3 milliards de personnes.
- Plus de 30 % de la production de pétrole et de gaz dans le monde sont extraits des fonds marins.
- Le tourisme côtier est le segment de marché le plus important de l’économie mondiale, représentant 5 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et 6 à 7 % des emplois dans le monde.
- Des connaissances plus approfondies de la biodiversité marine ont permis de faire des percées dans des secteurs comme l’industrie pharmaceutique, la production alimentaire et l’aquaculture.
- 13 des 20 mégapoles au monde sont situées en zones côtières.
- Les marées, les vagues, les courants et les vents marins au large des côtes sont des sources d’énergie qui peuvent considérablement contribuer à produire une énergie à faible émission de carbone dans de nombreux pays côtiers.
Les océans et les mers sont essentiels au bien-être social. Plus de 40 % de la population mondiale, soit 3,1 milliards de personnes, vit à 100 km des côtes dans près de 150 pays côtiers ou insulaires. Qu’un pays soit enclavé ou ait un littoral, toutes les nations ont un accès direct aux océans et aux mers par les fleuves, les lacs ou les rivières. Les nations ont accordé une importance significative aux ressources offertes par les océans et les mers, représentant plus de 60 % du produit national brut (PNB) mondial. En particulier, l’activité économique côtière est la force vive des pays côtiers et insulaires.
Les activités, comme la pêche durable, la production d’énergie renouvelable, l’écotourisme et les « transports maritimes verts », ont permis aux nations d’augmenter le taux d’emploi et d’améliorer l’assainissement tout en diminuant la pauvreté, la malnutrition et la pollution. Les économies axées sur les océans offrent de plus grandes possibilités d’autonomisation et d’emploi aux femmes qui constituent l’essentiel de la main-d’œuvre concentrée dans les activités secondaires dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. L’augmentation de l’emploi des femmes consolide la vitalité économique des petites communautés isolées et améliore la condition féminine dans les pays en développement.
En même temps, les populations côtières et insulaires sont parmi les plus vulnérables aux changements climatiques. Les océans, les mers et les zones côtières connaissent des phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et intenses, comme des ouragans, des typhons et des cyclones plus dévastateurs. Ces régions sont également affectées par l’acidification des océans, la hausse du niveau de la mer, les modifications de la circulation océanique et la salinité. Ces changements sont notables non seulement dans les zones côtières, mais aussi à l’intérieur des terres en raison de l’influence grandissante des courants océaniques sur les systèmes météorologiques. D’ici à 2050, on estime que 50 à 200 millions de personnes dans le monde seront déplacées en raison des effets négatifs des changements climatiques, menaçant la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la stabilité sociale non seulement dans les pays côtiers et insulaires, mais dans tous les pays qui prêteront assistance aux populations déplacées. Des mesures visant à renforcer l’atténuation et l’adaptation doivent être prises afin d’être mieux préparés à faire face aux situations d’urgence et aux catastrophes, de mettre en place des systèmes d’alerte rapide et des centres d’observation et de concevoir des plans pour l’aménagement et la gestion des zones côtières.
Elizabeth Thompson, Co-Executive Coordinator de la conférence RIO+20
Source : Extrait du Rapport du Groupe de travail ouvert de l’Assemblée générale sur les objectifs de développement durable, 12 août 2014 (A/68/970), UN Chronicles
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